Les débuts, les rôles, les récompenses et les missions du cinéma

Conversation avec Sean Penn…

DNES à Marrakech Mohamed Nait Youssef

Le FIFM, c’est aussi les débats et les échanges avec les grandes figures du 7e art mondial. En effet, les festivaliers et amoureux du cinéma ont été au rendez-vous avec une conversation avec Sean Penn, un des grands cinéastes et acteurs de notre époque.

Cet échange animé par NashenMoodley a été une occasion pour mettre les lumières sur le parcours long et inclassable de cet immense artiste et homme engagé ayant reçu l’Etoile d’or de la 21ème édition du festival. Un hommage très mérité pour l’ensemble de son œuvre et sa carrière exceptionnelles.  

«Il y a quelque d’assez mortifère surtout de recouvrir un hommage avec une pléiade d’artistes. C’est une beauté de recevoir cet hommage ici. », a révélé l’acteur de renommée internationale.

Les débuts dans le cinéma…

Lors de cette rencontre meublant les activités du festival, Sean Penn est revenu sur ses débuts et ses premiers rôles sur les planches et dans le cinéma.

« J’ai grandi dans une famille d’acteurs. Mes parents sont des acteurs. Et j’ai eu le privilège d’aller dans des plateaux et de voir le travail de mon père. », a-t-il expliqué. Et d’ajouter : « au lycée, je lisais beaucoup de livres de droit. Ça me fait plaisir de mettre en scène, de réaliser, mais il faut trouver des gens qui me feront confiance. »

Jeune, l’acteur a incarné des rôles de mauvais garçon. Être un acteur, dit-il, c’est être un faucon.

Par ailleurs, Sean Penn a dévoilé au public sa méthode de jeu, sur comment aborder un personnage. « J’ai vu des talents naturels, mais ils peuvent ajouter des nuances de personnalités. », a-t-il fait savoir. Et d’ajouter : « inventer ma propre liberté à l’intérieur de l’histoire. Quand on est jeune, il faut prendre ça au sérieux, et jouer sur votre approche du métier. Or, j’essaie d’avancer dans ce processus créatif. »

Le cinéma et la peine de mort…

Au cours de cet échange, Sean Penn a mis l’accent sur son rôle dans « la dernière marche » de Tim Robbins.

« Je n’étais pas déterminé pour jouer ce rôle. Le réalisateur m’a dit que ce rôle était important. Malgré la difficulté que je traversais en ces moments, il m’a dit qu’il fallait que je lise. Son engagement m’a poussé à l’accepter.»,a souligné l’acteur. Toutefois, Sean Penn a abordé ce rapport entre le cinéma et la question de la peine de mort. 

«J’espère que le cinéma participe à une conversation qui dépasse le cinéma.

La peine de mort aux Etats-Unis est une question de peau. J’espérais que le cinéma participe à cette discussion. », a-t-il précisé.

Et d’ajouter : « Mon frère a changé d’avis sur la question de la peine de la mort lors de l’avant-première du film. »

Clint Eastwood, une exception…

Sean Penn n’a pas manqué de revenir sur son rôle dans « Mystic River » (2003) du réalisateur Clint Eastwood.

«Eastwood est une exception. Il est né avec un don de patience. », a-t-il précisé.

Penn joue des personnages à la moralité ambiguë. « Ça dépend où j’en ai dans le parcours créatif. Les choix affectent notre parcours. », poursuit-il.

Sean Penn a incarné des personnages majeurs qui ont marqué le grand écran, entre autres, « Milk » de Gus Van Sant.

«Il était tellement authentique. Je me suis baigné dans le milieu, et je suis tombé amoureux de ce bonhomme. C’est génial de travailler avec ce cinéaste. », a-t-il témoigné. Ainsi, le but ultime d’un film, c’est d’être vu par le public. «Investir une partie de sa vie dans un rôle, il faut le faire en espérant montrer le grand et de ne pas bousculer sur une plateforme et d’être vu. », conclut-il.

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