A l’instar de la visite royale en Russie dont les retombées ne se sont pas fait attendre, le récent voyage du souverain en Chine impacte déjà les rapports de coopération, plus particulièrement en matière de l’industrie du tourisme.
En effet, cette optique de diversification des marchés émetteurs se fait valoir, dans le concret, avec l’entrée en lice de ces deux grandes puissances mondiales. Premier pays émetteur de touristes dans le monde, avec presque une centaine de millions par an, émaillés sur les plus importantes destinations de la planète, la république populaire de Chine est, désormais, dans le collimateur des décideurs du secteur de notre pays sachant que cette tendance se fait également ressentir dans l’autre camp.
Le produit marocain, réputé pour sa singularité par rapport aux régions limitrophes, en termes de stabilité, d’originalité, d’hospitalité et prestations naturelles et patrimoniales, est en passe de tenter, de plus en plus, des marchés qu’on croyait, il y a quelques années, hors de portée, pour des raisons souvent liées à la distance géographique. La suppression des visas dont bénéficient des ressortissants chinois désireux de se rendre dans notre pays est à même de consolider cette impulsion ascendante. Aussi bien la classe moyenne en quête de la quiétude et du bien-être que l’intelligentsia à la conquête de la découverte et de l’exotisme, ce flux touristique qui se profile, à grands pas, grâce à des mesures laborieuses entreprises par les deux partenaires, s’annonce fort prometteurs dans un proche avenir.
Pour ce faire, il y a lieu de rappeler que l’aboutissement de ce chantier de grande envergure passera, inéluctablement, par la mise en place des dessertes aériennes, via le Moyen Orient et l’Europe, en vue de rapprocher encore davantage la communauté chinoise à destination des régions marocaines de prédilection. D’autre part, il s’avère également impératif de se focaliser sur les offres en matière d’accueil, de gastronomie, d’animation, d’excursion…, dans le but de familiariser les attentes chinoises avec particularités nationales. Cette opération d’accommodation nécessite, en fait, une large campagne de promotion des atouts et des potentialités marocaines, tout en s’attelant à des démarches de formation des agents de voyage, de guides…
A cet égard, il convient de constater que le marché touristique chinois est actuellement très faible, puisqu’il n’atteint qu’un peu plus de 10 000 visiteurs en 2015, sur plus de 100 millions par an. Notre chiffre est d’autant plus insignifiant qu’il interpelle les initiateurs de cette nouvelle impulsion du marché chinois, compte tenu, bien entendu, de la dynamique d’ensemble amorcée dernièrement par les deux chefs d’Etat, à Pékin.