Les projecteurs seront de nouveau braqués sur le marché de gros de Casablanca.
En effet, le procès de l’affaire, ayant tenu en haleine l’opinion publique casablancaise depuis 2003, démarre le jeudi 29 avril. L’instruction vient d’être bouclée par l’acquittement de certains présumés accusés et la poursuite d’autres, mais en état de liberté provisoire.
Sur la liste des accusés figurent des membres du Conseil de la ville de Casablanca, un président du conseil d’un arrondissement de la ville, des employés à la régie du Souk et des mandataires.
Les chefs d’accusations qui pèsent contre les présumés accusés dans cette affaire s’articulent notamment autour de la mauvaise gestion, dilapidation des deniers publics, fausses déclarations des marchandises à l’entrée, falsification des états de base, exploitation des magasins sans frais de location. Les présumés accusés se sont vu retirer leurs passeports et une procédure de fermeture des frontières à leur égard serait ordonnée par la justice.
Ce dossier remonte à l’année 2003 lorsque la défunte Cour spéciale de justice (CSJ) a été saisie de cette affaire. L’ancien régisseur du marché Aziz Touilila, a été alors écroué durant 45 jours. Des mandataires et un fonctionnaire au marché ont été relâchés après quarante-huit heures de garde à vue. Après la dissolution de la CSJ, le dossier a été transféré à la Cour d’appel de Casablanca à l’instar de ceux du CIH, la B.P et autres. Mais, cet épineux dossier n’a été «dépoussiéré» qu’à la suite d’une plainte déposée par un commerçant du Souk. La plainte en question accuse ouvertement les responsables de la ville et du marché des magouilles qui gangrènent dans cet espace. Cette deuxième a été confiée au juge d’instruction Noureddine Dahine et demeure toujours en instruction.
Des sources proches du dossier n’écartent pas une mise en détention provisoire de certains présumés accusés. De même, font remarquer les mêmes sources, certains témoins dans l’affaire pourraient passer au banc des accusés comme fut le cas lors de l’instruction des affaires des projets immobiliers Ouled Ziane et Hassan II.