Ali Yata ou la fidélité à un grand fidèle à la patrie et au peuple

Fidèles à une tradition ancrée depuis belle lurette, la direction du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et les militants du Parti ont rendu un hommage du souvenir au leader historique Ali Yata, à l’occasion du 21e anniversaire de son décès.

Des membres du Bureau politique, du Comité central et de militants du PPS ont tenu à se recueillir, lundi dernier après la prière d’Al Asr, sur la tombe d’Ali Yata qui repose au cimetière des chouhadas (Martyrs) à Casablanca.

Malgré la période estivale et la canicule ambiante, la fidélité était au rendez_vous, 21 années après la disparition tragique de celui qui fut des plus fidèles au Parti qu’il avait créé, au socialisme, aux combats patriotiques et populaires, à l’internationalisme ouvrier et à la solidarité internationale…

C’est Khalid Naciri, membre du Bureau politique du PPS et néanmoins compagnon du regretté disparu pendant au moins trois décennies, qui a eu la lourde charge de prononcer l’hommage du Parti.

Il rappellera les nombreuses qualités du défunt qui fut d’abord militant puis premier dirigeant marocain du Parti communiste Marocain, un défenseur intraitable de l’indépendance de la Patrie lors de la sinistre histoire du Protectorat, puis vaillant défenseur de la légalité du Parti, dès l’aube de l’indépendance pour assurer la poursuite de ses combats et de son action légale, pour les idéaux de démocratie, de justice sociale et de progrès de la Nation.

Ali Yata fut aussi un véritable homme du consensus et c’est, entre autres, grâce à lui que le compromis historique intervenu entre la monarchie marocaine et le mouvement national, sous le règne de feu Sa Majesté Hassan II, a pu se concrétiser quelques mois après le décès de ce leader de la Koutla démocratique (composée de l’USFP, du PI, du PPS et de l’OADP).

Mais l’acte ne relève pas de la seule fidélité aux idéaux communs et de la reconnaissance à la vie militante d’un grand dirigeant politique. Car une bonne partie de son combat demeure d’une actualité brûlante.

La fidélité à l’Ecole d’Ali Yata

La fidélité de l’homme reste légendaire, lui qui fut fondateur du Parti auquel il est resté attaché jusqu’à la mort, soit plus d’un demi siècle fait de combats, de privations de liberté, d’abnégation et de sacrifices.

Khalid Naciri a notamment réaffirmé cette fidélité «des militantes et des militants du PPS à l’apport de feu Si Ali».

Il a également exprimé « la fierté du Parti et des militants du legs laissé par l’Ecole d’Ali Yata et de l’appartenance au Parti qu’il a créé, depuis le Parti communiste Marocain (PCM) au Parti du progrès et du socialisme (PPS), en passant par le Parti de la libération et du socialisme (PLS) et auquel il est resté fidèle toute sa vie». Il a longuement détaillé le parcours patriotique et militant du défunt, qui avait épousé «les grandes causes nationales, les grandes causes populaires et les grandes causes sociales»  du Maroc.

«Nous avons appris,  à l’Ecole d’Ali Yata, le sens de l’appartenance à un ensemble et à une communauté de valeurs, de constantes et de principes fondamentaux», a pousuivi Naciri, rappelant, comme le disait le défunt, que «le PPS est le parti de la fidélité à la Patrie et au peuple», tout en liant cet anniversaire à celui de la récupération de Oued Eddahab par la mère patrie.

Le Parti d’Ali Yata, ajoute encore l’orateur, est « celui qui ne craint pas d’avoir des positions audacieuses que d’aucuns ne comprennent pas sur le champ. C’est le parti qui prend les positions justes avant les autres. Ce qui fait naitre, parfois, des divergences  mais que la suite des événements et des développements démontre, souvent, que le Parti d’Ali Yata  et ses analyses étaient justes avant que les autres n’y parviennent et ne s’y rendent compte».

Il a également rappelé que le parti « reste engagé dans cette voie pour construire la justice sociale et édifier la démocratie politique, de sorte à bâtir la prospérité économique ».

Khalid Naciri a conclu en indiquant que «le Maroc est fier d’appartenir à Ali Yata et Ali Yata est fier de son appartenance au Maroc» pour dire toute la grandeur d’âme du regretté défunt.

Enfin, il a fait observer l’absence de deux grands camarades et compagnons fidèles à ce recueillement : Si Mohamed Benseddik et Abdallah Gharbi, qui ont été de tous les 13 août et ce depuis 21 ans… mais aujourd’hui, absents physiquement, ont regagné le défunt Ali Yata…

Qu’ils reposent, tous ainsi que tous les martyrs du parti, en paix.

C’est peu dire de ce grand homme qui avait marqué le Maroc d’avant comme d’après l’indépendance, par son patriotisme hors pair, sa lutte inébranlable pour l’indépendance et son combat inlassable pour la démocratie et la justice sociale.

Mohamed Khalil

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