«Bejaâd, Terroir du Mysticisme», une immersion dans les tréfonds de la ville-zaouïa

Vient de paraître :

Mohamed Nait Youssef

L’éditeur marocain Saâd Hossini continue sa longue et impressionnante aventure en conservant et valorisant  le patrimoine et la mémoire des villes marocaines. Après Rabat, Salé, Tétouan, Taroudant, c’est le tour cette fois-ci de Bejaâd à laquelle il a dédié un beau-livre portant comme titre «Bejaâd, Terroir du Mysticisme». Cette nouvelle publication parue chez  la maison d’édition Axions Communication,  sous la direction de Lahcen Haddad et Saâd Hossini, est une véritable invitation au voyage dans les tréfonds de cette majestueuse et fascinante Cité riche en patrimoine spirituel, matériel et immatériel.

Le rôle majeur de la Zaouïa cherkaouia…

«Ce livre est une tentative de présentation de la genèse de la Zaouïa cherkaouia et du rôle qu’elle a joué, pendant cinq siècles, à différents niveaux, scientifique, mystique et social, qui lui ont permis de générer une production intellectuelle et spirituelle, ainsi que des coutumes et traditions locales que l’on peut, pour ainsi dire, qualifier d’art de vivre ayant consacré la conviction que la Zaouïa cherkaouia a enrichi le patrimoine immatériel, intellectuel et spirituel de la région.», écrivaient Lahcen Haddad et Saâd Hossini dans la préface du livre.

Mystique, spirituelle, fastueuse et lumineuse, Bejaâd est une ville qui dévoile ses mystères cachés dans ce beau-livre  agréable à lire et à relire. De la Zaouia à la ville, terre de vivre ensemble, patrimoine ancestral, potentialités économiques, ce nouvel ouvrage  nous propose une découverte, voire des découvertes des  richesses de Bejaâd sur tous les plans : religieux, patrimoniaux, culturels, spirituels,  naturels, touristiques et économiques. Ainsi, les facettes urbanistiques et spirituelles sont dévoilées dans ce nouvel ouvrage.

«Ce rôle scientifique et soufi joué par la ville de Bejaâd était accompagné par une évolution urbaine qui a engendré une médina ancienne dont les monuments, reflétant le développement des arts de l’urbanisme, sont comparables aux monuments patrimoniaux les plus célèbres au niveau national. Ils ont également été classés comme monuments historiques ayant une symbolique religieuse et civile, dont le plus important est le mausolée du cheikh fondateur, Sidi Bouabid Cherki, l’ancienne mosquée et les ruelles de la ville qui les entourent.», ont-ils précisé.

Un beau-livre à lire, une cité à découvrir, à redécouvrir…

Les écoles traditionnelles de la ville, les Chioukhs de la Zaouia Cherkaouia, la résistance à Bejaâd, l’espace de la mémoire, La Mosquée Moulay Slimane, les juifs de Bejaad, le Moussem de Sidi Bouabid Cherki, les musiques traditionnelles, Abidat R’ma et Dakkat Aslan, le samaa Cherkaoui, l’artisanat, l’économie pastorale et tant de facettes importantes de cette ville  à découvrir dans ce  beau-livre de 180 pages dont les textes sont signés par des plumes à savoir ;  Rachid Abidi, Kenza Allali, Mohamed Ben Larbi Cherkaoui, Ahmed Boukari, Abdelmajid Boukari, Moueniss Cherkaoui, Mohamed Cherkaoui Bzioui, Abdelalem Dinia, Bouabid Elbarazi, Mustapha El Hor, Lahcen Haddad, Jamal Hajam, Abdelkarim Jalal, Yehuda Lancry, Momahed Thami Lharaq, Mohamed Smouni, Fouad Souiba, Fatima Zahra Tabea, Mohamed Touijer et Mohamed Zraia.

«Nonobstant son caractère religieux et spirituel, cette ville, où scintillent dans les recoins de ses édifices les tombeaux de Sidi Abdelkader, de Sidi Salih, Sidi Al-Moata, Sidi Larbi, Sidi Bendaoud et les dômes des « Rijal Al Miaad », a toujours ouvert les bras à ceux qui s’y sont installés et ont contribué à enrichir sa culture. Parmi eux se trouvent de nombreux marocains de confession juive, qui ont accompagné le développement de la ville depuis sa création jusqu’à aujourd’hui, côte à côte avec leurs compatriotes musulmans, dans une atmosphère de coexistence et d’harmonie.», peut-on lire dans la préface du beau-livre.

Témoigne de la grandeur historique de Bejaâd

«Bejaâd, Terroir du Mysticisme» témoigne de la grandeur historique et civilisationnelle de cette Cité-zaouïa, mais aussi son ouverture sur le monde et son vivre en commun ayant enrichi à la fois notre histoire et mémoire.

«Ce vivre ensemble a enrichi une mémoire collective qui a marqué de ses empreintes les plus beaux moments partagés par des éléments patrimoniaux qui ont survécu à travers l’histoire, comme les synagogues juives, les cimetières et les tombes de certains Saints, Tsadikines et Justes, vénérés par de nombreux Bejaâdis, musulmans et juifs, dont les plus importants sont les mausolées d’Elbaz Gabay, le mausolée de Mula Ghigha et le mausolée de Rabbi Louis helwe.», ont révélé Lahcen Haddad et Saâd Hossini. Le côté esthétique a été mis en valeur par le biais de belles œuvres photographiques  signées par  Teddy Seguin et  Jamal Morsli Cherkaoui  sous oublier bien entendu la direction technique assurée par Kamal Hossini et la direction artistique confiée à Mohamed Benlahsen et Yacine Benlalsen.   Le beau-livre est trois langues :arabe, français et anglais.

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