Le bilan politique, que nous traitons aujourd’hui, concerne l’institutionnel et les grands chantiers qui restent ouverts. Abbass El Fassi déclare un bilan positif et souligne quelques insuffisances de l’action gouvernementale lors de la présentation de son bilan d’étape devant les deux Chambres du Parlement.

Il a évoqué les grands dossiers de l’heure : la consécration des droits de l’homme et de l’Etat de droit, l’intégrité territoriale, la régionalisation et les prochaines échéances législatives.

Des efforts ont été notés au niveau de la gouvernance politique comme manière d’encadrement de l’action gouvernementale. Une «stratégie ambitieuse» est élaborée et vise la restructuration des fonctions et structures de l’Etat, eu égard à ses nouveaux rôles.

S’agissant des réformes politiques, le Premier ministre a promis qu’il procédera au moment opportun, à des «consultations avec les partenaires politiques dans le but d’élaborer des réformes politiques constructives visant la rationalisation du champ politique et partisan, moralisation des opérations électorales, la correction et l’évaluation de leurs règles afin d’instaurer une gouvernance politique et immuniser les acquis et réhabiliter la chose politique pour que le Maroc soit le premier vainqueur des échéances de 2012».

Selon le Premier ministre, le pays est également en passe d’entamer de « grands chantiers structurels» de nature à bâtir les rapports de l’Etat au reste d’unités territoriales sur la base de complémentarité des fonctions et d’une gestion de proximité, et en premier lieu le chantier de la régionalisation élargie.

Concernant l’intégrité territoriale du Maroc, Abbas El Fassi a appelé le gouvernement, le parlement, les partis politiques, les syndicats et la société civile et tout le peuple marocain à «faire preuve de davantage de vigilance et d’intensifier les efforts de la diplomatie officielle et populaire afin de démentir les allégations archaïques des ennemis de l’unité territoriale du Maroc »

Concernant les villes occupées de Sebta et Mellilia, le Premier ministre a appelé l’Espagne au «dialogue» afin de mettre fin à l’occupation des deux villes, ainsi que les îles avoisinantes, «conformément à une vision d’avenir qui prend en compte les intérêts des deux pays et les réalités stratégiques et géo-politiques nouvelles, ainsi que les relations de bon voisinage et de partenariat stratégique».