Bon sens…

Israéliens et Palestiniens dans l’optique de restaurer la confiance entre les deux parties en conflit pour inaugurer des négociations directes devant, en principe, sceller la paix. Les Palestiniens qui jouissent d’un mandat arabe pour donner une nouvelle chance à la diplomatie américaine dans la région ne sont pas pour autant dupes. Dès lors, ils ne sauraient cautionner la moindre initiative qui ne tienne pas compte de leurs revendications historiques légitimes. Et à leur tête l’édification d’un Etat souverain et viable avec comme capitale Al-Qods. Et c’est bien sur ce point là que se cristallisent aujourd’hui les difficultés que la diplomatie US est appelée à aplanir pour faire avancer un processus susceptible d’épargner à la région proche-orientale les risques d’une déflagration dont les retombées seraient incommensurables. Car plutôt que de lâcher du lest, l’establishment israélien s’accroche à sa politique de colonisation qui avance à pas de géant au point de n’épargner nullement la sphère Est de la ville sainte. L’écueil est de taille devant la démarche US qui tente, sous la nouvelle administration Obama, de redonner vie à une politique de normalisation régionale et à épargner à la scène locale les affres d’une escalade militaire dont les retombées pourraient se déclarer ailleurs que sur l’échiquier proche-oriental. Les Américains peuvent mesurer à sa juste valeur le surcoût qu’induit le désespoir. Et il n’est pas superflu de rappeler, à ce sujet, que l’Amérique est sur le pied de guerre pour endiguer les risques d’attentats terroristes sur son propre sol.

 

La logique voudrait que le poids dont jouit l’Amérique dans le concert des nations puisse s’exprimer à l’endroit d’Israël, son allié stratégique dans la région. Car que gagnerait l’Amérique, en définitive, d’un pourrissement du conflit israélo-arabe ? Certainement pas la garantie d’une quelconque perfusion de l’économie américaine, et bien au-delà, en or noir arabe. Bien au contraire, l’instabilité dans la région qu’Israël alimente à coups de menaces, tantôt à l’endroit de l’Iran et tantôt à l’encontre de la Syrie et du Liban, ne saurait que desservir les intérêts de l’Amérique dans la région. Et ce discours n’aura certainement pas manqué d’être soutenu devant les délégations américaines qui font la navette au niveau du Proche-Orient.

Si une solution doit impérativement être dégagée au conflit qui mine la région depuis plusieurs décades, cela doit commencer par la mise au pas d’Israël et de ses dirigeants qui se croient tout permis. L’arrogance de Tel Aviv doit céder le pas à une autre démarche plus constructive en faveur de la paix. Car il ne faut pas croire que la clé de la stabilité est encore exclusivement entre les seules mains puissantes des dirigeants israéliens. En d’autres termes, il faut être deux, voire plus, pour faire la paix. Croire le contraire c’est faire dans le nombrilisme. Mais c’est aussi, et c’est plus grave encore, faire preuve d’infantilisme en jouant avec le feu. Surtout dans une région qui s’apparente à une réelle poudrière qui peut s’embraser à la moindre étincelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

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