La place boursière de Casablanca n’a pas réussi à clôturer le premier trimestre sur une note positive. Après un début d’année particulièrement euphorique, le marché boursier inscrit ses principaux indices dans la baisse et termine les trois premiers mois de l’année 2017 dans le rouge.
Les indices phares du marché bouclent le premier trimestre sur une contre-performance de 2,27% à 11 379,71 points pour le MASI et de 2,96% à 9 264,29 points pour le MADEX. «La contraction de la place boursière casablancaise durant ce trimestre émane, principalement, des contre-performances signées par un grand nombre de Blue-chips, à l’image de LafargeHolcim Maroc (-11,84%), BMCE Bank (-10,31%), BCP (-7,60%), IAM (-3,31%) et Attijariwafa Bank (-3,15%)»,expliquent les analystes financiers de Crédit du Maroc Capital.Ces cinq valeurs ont contribué, à hauteur de -3,96%, à la régression du MASI au titre des trois premiers mois de l’exercice en cours.
Dans ce registre, la capitalisation globale du marché au premier trimestre s’établit à 574,53 milliards de DH en dépréciation de 8,85 milliards de DH par rapport à fin 2016, soit un repli de 1,52%. La morosité de la place casablancaise trouve son origine dans les évolutions contrastées des secteurs phares de la cote, à savoir : «Banques» et «Télécommunications», «Bâtiments & Matériaux de Construction» et «Agroalimentaire/production». Signalons que ces quatre secteurs canalisent, conjointement, 72,8% de la capitalisation flottante totale avec des poids respectifs de 33,44%, 18,47%, 15,51% et 5,37%.
De son côté, le volume quotidien moyen de la place casablancaise s’élève à 209,10 millions de DH contre 87,87 millions de DH un an auparavant. Drainé à hauteur de 94% sur le marché officiel, le flux transactionnel trimestriel transigé sur le marché actions se situe à 13,4 milliards de DH, en très fort enrichissement de +7 846,5 millions de DH en comparaison avec le volume négocié durant la même période de l’exercice précédent. Dans cette lignée, près de 40% des transactions transigées sur ce marché ont été canalisées par les valeurs Attijariwafa Bank, Addoha, IAM et BCP.
Sur le deuxième trimestre 2017, la Bourse de Casablanca devrait s’inscrire «dans une phase mitigée caractérisée, notamment, par l’amélioration attendue de la croissance économique en 2017 et les mesures politiques du nouveau gouvernement allant dans le sens de la reprise des investissements mobilisateurs du marché financier», concluent les analystes financiers.
Kaoutar Khennach