Une œuvre qui marque les cœurs et les esprits

150 artistes pour le requiem de Giuseppe Verdi

L’Orchestre et le Chœur Philharmonique du Maroc présenteront le monumental Requiem de Giuseppe Verdi du 9 au 13 décembre à Tanger, Rabat et Casablanca, en collaboration avec le chœur italien San Gregorio Magno.

 Pour cette interprétation, quatre solistes italiens et 150 artistes seront réunis sous la baguette d’Olivier Holt, promettant une performance d’une envergure rarement vue. Surnommé “l’opéra en habits sacrés” pour ses dimensions théâtrales, le Requiem de Verdi est une plongée vertigineuse dans l’expression la plus humaine de la peur, de la beauté et de la solennité face à la mort. Verdi, véritable maître de la voix, y déploie tout son génie pour offrir une partition poignante, aussi intense qu’empreinte de grandeur, qui marque durablement l’âme de ses auditeurs.

Cette tournée promet d’offrir une immersion dans l’une des œuvres les plus puissantes du répertoire classique, souligne l’OPM dans un communiqué de presse.  Verdi, maître dans l’art de sublimer la voix humaine, déploie dans ce Requiem tout son génie pour offrir une réflexion poignante sur la mort et la condition humaine.

Après les succès des tournées Norma, Passion Rossini, A capella et Exulte, cette nouvelle collaboration entre l’Ambassade d’Italie, l’Institut Culturel Italien de Rabat et la Fondation Ténor pour la Culture renforce un partenariat artistique fondé sur l’excellence et le partage des grandes œuvres classiques. Pour la petite histoire, c’est la seconde fois que l’OPM s’attaque à cette œuvre, précise la même source.

 En janvier 2016, l’OPM s’était produit avec le Chœur Philharmonique du Maroc et le Chœur Vittoria Ile de France au Maroc et en France, lors d’une tournée exceptionnelle, devant près de 7 000 spectateurs.

Les concerts symphoniques avec chœur sont produits par l’Orchestre Philharmonique du Maroc en collaboration avec l’Ambassade d’Italie au Maroc, l’Institut Culturel Italien de Rabat et le Comité National Italien de la Musique (CIDIM), en partenariat avec la Fondation Ténor pour la Culture ; et avec le soutien du Ministère de la Culture, du Théâtre Mohammed V, de la Wilaya de Tanger et de la région de Casablanca-Settat.

Le Requiem de Verdi, ou “l’opéra en habits classiques”

Verdi a 60 ans quand il se lance dans l’écriture de son Requiem en 1873. Il vient tout juste de triompher avec son opéra Aïda, il est au sommet de sa carrière. Pour composer son Requiem, il décide de réutiliser une oeuvre qu’il avait écrite en 1868, hommage au compositeur Rossini, tout juste décédé. Cette pièce, « Libera me », n’a jamais été interprétée. Le Requiem de Verdi se compose de plusieurs sections, dont le Requiem, le Kyrie, et le Dies iræ. S’inspirant des grands requiems comme ceux de Mozart et Berlioz, Verdi conserve une forte dimension théâtrale. Cette oeuvre utilise des éléments de ses opéras précédents, comme un duo de Don Carlos. En février 1874, Verdi exprime sa fierté de composer cette messe, se distanciant du style opératique contemporain. Pour la création, choisie à l’église San Marco de Milan, il doit obtenir la permission pour la participation des femmes dans le chœur. Le Requiem est finalement présenté le 22 mai 1874, avec 110 musiciens et 120 choristes, puis est repris trois fois à la Scala de Milan. Le soir de la première, le 25 mai, Verdi est à la baguette. Il y a foule au Théâtre et l’enthousiasme du public est au rendez-vous. On crie « Viva Verdi! » et on réclame des bis.

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