Campagne électorale
Mohamed Nait Youssef
La campagne électorale bat son plein dans une conjoncture marquée par la propagation de la pandémie de la Covid-19. Il est 14h au siège national du Parti du Progrès et du Socialisme à Hay Riyad, à Rabat. Telle une ruche, les équipes de cellule de communication du PPS travaillent d’arrache-pied pour accélérer la cadence de la campagne électorale, à quelques jours du scrutin qui aura lieu le 8 septembre. En effet, des jeunes motivés, impliqués, engagés et surtout professionnels ne ménagent aucun effort afin de mettre les lumières sur le programme électoral du parti, ses candidates et candidats et le déroulement de sa campagne dans les différentes circonscriptions et régions du royaume. Une tâche difficile, mais les retombées bénéfiques sont déjà là. La preuve ? Dans une note réalisée par l’Institut marocain d’intelligence stratégique (IMIS), le PPS figure parmi les cinq premiers partis politiques très présents sur les réseaux sociaux.
« Deux facteurs fondamentaux ont déplacé une partie importante de la campagne électorale au digital et sur les réseaux. D’abord, la situation épidémiologique et les mesures préventives prises par les autorités publiques. A cela s’ajoute, l’immigration des jeunes vers les réseaux sociaux et l’intérêt comme un nouveau moyen de communication et d’échange. », nous explique Azzouz Senhaji, membre du bureau politique du PPS.
C’est pour ces raisons, dit-il, que le parti a recouru au digital. «Il y a même certains partis qui ont consacré des budgets colossaux pour cette campagne électorale digitale pour combler ce vide au niveau de la crédibilité et du contenu. », a-t-il affirmé. Or, le PPS use, a-t-il ajouté, le digital en se basant sur les militantes et militants dans les différents sections et régions du royaume.
«Nous travaillons sur le contenu politique du parti en mettant les lumières sur le programme et la qualité de nos candidates et candidats. », a-t-il fait savoir.
A travers des capsules, des vidéos, des affiches, des lives, le parti mise sur son capital humain et les énergies des militantes présentes sur le terrain et le digital dans les différentes régions.
« De nos jours, la technique est quelque chose d’essentiel parce que le digital est un métier. Certes, la présence sur les réseaux sociaux et internet a donné l’avènement de nouveaux métiers. C’est pour cela on a recouru à ce domaine avec un budget modeste, mais avec un bon contenu, diversifié, crédible et fort. », a-t-il indiqué. Et d’ajouter : « notre collaboration avec ces expertises en matière du digital se limite uniquement dans le côté technique alors que certains partis ont recouru à ces compétences même dans la production du discours et des programmes politiques, d’ achats numériques d’abonnés, de likes, de vues ou de commentaires.»
Sur sa page, son site internet, ses pages officielles sur les différents supports digitaux, le PPS mène, à l’ère des intox et fausses informations, une campagne enthousiaste, basée sur l’interactivité et le sérieux.