Établissements scolaires : Quand les verres de thé remplacent les tubes d’essai

 

Les infrastructures qui permettent le bon déroulement de l’opération concernant l’éducation et la formation sont encore absentes au Maroc du 21e siècle. En effet et dans la région de Fès Boulemane et plus précisément dans la ville de Sefrou, à quelques kilomètres de la capitale spirituelle du Royaume, élèves et enseignants du lycée Lahcen Lyoussi, sont livrés à eux-mêmes. Selon plusieurs élèves et enseignants de cet établissement, l’éducation se fait dans ce lycée avec les moyens de bord. Les laboratoires de physique sont dans un état lamentable. Pis encore, selon un professeur de physique qui a préféré garder l’anonymat, à défaut d’avoir des tubes d’essai dans les laboratoires, les professeurs n’ont d’autre choix que d’utiliser des verres de thé pour palier le manque de matériel en la matière. Pour ce qui est des salles de cours et leur état lamentable, le tableau n’est pas rose là non plus. En effet, les salles de cours manquent des moindres conditions permettrant à un professeur de faire son cours et encore moins à l’élève de le comprendre. En y réfléchissant, il est tout à fait logique que l’apprentissage occupe les dernières places auprès des jeunes générations dans notre pays.

La région de Sefrou n’est malheureusement pas la seule à souffrir du sous développement des établissements scolaires. Casablanca, cette grande métropole qui captive l’attention de plus d’un, abrite elle aussi, des établissements scolaires qui n’ont de l’établissement que le nom. Prenons par exemple le lycée Moulay Idriss 1er à Casablanca, cet établissement de cycle secondaire, et malgré qu’il soit dans une zone très prisée, à savoir le boulevard d’Anfa, présente des anomalies qui ne semblent nullement inquiéter les responsables du secteur de l’éducation dans le Royaume.

Manque d’éclairage des salles, saleté des murs et des classes de cours, bancs de classe détériorés, vestiaires et toilettes dans un état plus que lamentable et d’autres images dignes des années vingt, sont le quotidien des élèves, enseignants et direction de cet établissement qui a certes été repeint, semble-t-il afin de camoufler la situation catastrophique qui règne à l’intérieur de ce lycée, pourtant porteur d’un passé glorieux et d’où sont sortis des bacheliers qui ont fait l’Histoire du Maroc.

A l’étranger, les élèves bénéficient d’une qualité d’enseignement de pointe. Bien entendu, rien ne peut être parfait à 100 %, néanmoins, il doit y avoir un minimum vital. Comparons les salles de cours, le matériel, les manuels scolaires et surtout le suivi des élèves aussi bien en ce qui concerne le rendement que l’état moral et psychologique de l’élève et de l’étudiant, et on constate que le Maroc est encore à des années-lumière de ce qui se passe dans les autres pays.

L’enseignement au Maroc a besoin d’un vrai coup de main auquel les responsables du ministère de tutelle doivent réfléchir sérieusement et agir le plus tôt possible. La preuve en est que le Roi avait affirmé que la remise à niveau de l’enseignement et la revalorisation du corps enseignant dans notre pays, étaient placées parmi les priorités de l’Etat juste après la cause nationale numéro un qu’est l’intégrité territoriale. Reste le problème de la bonne application de ces directives sur le terrain.

Avis au concerné…

 

 

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