Festival Mawazine : C’est parti !

la Libanaise Majda el-Roumi, le Libano-Américain Mika, le groupe du continent américain Santana et l’Espagnol Julio Iglesias.

«Près de 1.500 artistes et une centaine de concerts sont programmés cette année, avec un budget global de 27 millions de dirhams (2,5 millions d’euros)», a indiqué jeudi à l’AFP Aziz Daki, directeur artistique du festival.

«A travers ce festival, nous voulons véhiculer les valeurs d’ouverture à l’autre, de tolérance et de respect de la diversité. Nous voulons aussi donner à Rabat un statut international», a-t-il ajouté.

Les spectacles se dérouleront au Chellah (vestige d’une ville romaine) et dans l’espace du Bouregreg (fleuve séparant Rabat et Salé).

Le 7 mai, le parti islamiste Justice et développement (PJD, opposition) avait appelé «à interdire» la participation à ce festival du Britannique ouvertement homosexuel Elton John car cela risquait «d’encourager l’homosexualité».

Mais, selon les organisateurs, «nous ne pouvons renoncer au concert d’un artiste au motif de son homosexualité, sans porter atteinte au respect de la vie privée et sans ébranler certaines valeurs sur lesquelles repose le festival».

«Elton John et les autres stars mondiales animeront ce festival», a assuré Aziz Daki. «Au festival Mawazine nous invitons les artistes sur la base de la qualité de leur performance sur scène et par rapport à leur carrière artistique».

Les artistes arabes participent également à la «fête de Rabat». Ils sont pour la plupart libanais (Majda el-Roumi, Elissa, Rami Ayach notamment), mais il y aura aussi des Egyptiens tels Amal Maher et Tamer Hosni.

Plusieurs chanteurs marocains sont programmés, dont Abdelhadi Belkhayat «la voix d’or du Maroc».L’Afrique sera aussi représentée avec le Sénégalais Ismaël Lô.

Le programme des soirées d’ouverture et de clôture sera enrichi par l’organisation de concerts simultanés, a-t-on annoncé, précisant que pour la soirée du 21 mai, les mélomanes auront le choix entre trois spectacles donnés par Al Jareau (USA) sur la scène internationale de l’OLM Souisssi, la diva arabe Majda Roumi à l’espace Nahda (dédié à la musique arabe) et la marocaine Oum qui sera accueillie sur la scène Yaâcoub Al Mansour.

Idem pour la soirée de clôture qui prévoit un concert-événement du britannique Sting à Souissi, alors qu’à l’autre bout de Rabat se produiront Barry et Saïd Mouskir (Yaacoub Al Mansour), tandis que les fans de musique arabe devront investir l’espace Nahda où rendez-vous sera pris avec l’égyptien Tamer Hosni.

Les spectacles de rue, figurent toujours au menu de Mawazine, bien que cette année leur nombre sera multiplié par deux avec la programmation de neufs Fanfares, de différentes nationalités, dont une béninoise et une marocaine qui vont déambuler dans les principales artères de Rabat.

Les organisateurs ont également introduit un nouveau concept artistique avec la programmation d’un concert «New Weave» de 12 heures d’affilée qui verra la participation d’une multitude d’artistes, tous genres confondus, outre l’organisation d’une soirée DJ où des noms comme Antoine Calamaran, Laurent Wolf, Max Zotti et Amine K passeront aux platines.

L’autre nouveauté de cette édition, c’est que le festival, au delà de s’attirer les grands noms de la musique internationale (Santana, Julio, Sting, Elton Johnà) se tourne aussi vers la production de spectacles, dont un duo maroco-marocain entre Don Bigg et le Jazzman Omar Sosa.

Dans la foulée des stars internationales et arabes attendues à Rabat et Salé le temps du festival, les artistes nationaux ne sont pas en reste et occupent une belle part du programme.

«Les Marocains représentent 40 pc du nombre d’artistes attendus à Mawazine, et si l’on compte par troupes il seront près de 60 pc», a fait savoir M. Hassan Nafali, responsable de la programmation marocaine.

Au delà des chiffres, a-t-il poursuivi, la présence de la musique marocaine doit également refléter toute la diversité culturelle du Royaume (Chaabi, Amazighà) sans oublier les musiciens de la nouvelle vague ou encore les artistes marocains résidant à l’étranger, outre la programmation pour la première de musique Gnaouie avec un concert de Hamid Kasri.

Pour mieux garantir le succès de ce grand rendez-vous musical, l’accompagnement organisationnel et sécuritaire revêt une importance capitale qui s’est traduite par de nouvelles «innovations», basées sur des études d’analyses de risques, dont l’instauration du système de la vidéo surveillance qui permettra de suivre en temps réel les mouvements de foule, et d’assurer les meilleures conditions de spectacles.

Il a, également, été procédé à une cartographie de l’ensemble des sites du spectacle et qui a permis d’éviter certains sites «trop exigus» (le cas de la place Moulay Hassan) et de revoir l’aménagement d’autres (l’espace Nahda), ou de changer leur emplacement comme ce fut le cas pour l’espace Qamra qui a été remplacé par le stade El Hilal, principalement pour des raisons de fluidité de trafic, l’ancien étant situé sur une grande artère qui connaît un fort trafic routier.

Les autorités locales, en coordination entre les différents corps intervenants, ont décidé de la mise en place d’un un dispositif devant assurer une meilleure fluidité de la circulation au niveau de l’ensemble des sites.

 

 

 

 

 

 

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