Hafnaoui surprend son monde dans les bassins

JO-2020/Natation

Déjà une surprise! Dès le premier jour des finales dans la piscine olympique de Tokyo, le Tunisien Ahmed Hafnaoui, 18 ans, a créé une énorme surprise en remportant le titre du 400 m nage libre tandis que plus tôt le surf et le skate sont devenus officiellement des sports olympiques.

Huitième chrono des demi-finales et placé à la ligne d’eau extérieure (N.8), Hafnaoui était hilare à l’arrivée et son entraîneur sautait partout en tribunes, profitant des espaces libres grâce au huis clos décrété pour raisons sanitaires.

« Bien sûr que je me suis surpris. J’y ai cru quand j’ai touché le mur et que j’ai vu que j’étais premier. Et quand j’ai vu le drapeau de mon pays et que j’ai entendu l’hymne (tunisien), j’ai eu les larmes aux yeux, j’étais tellement fier », a expliqué après son exploit le jeune spécialiste des longues distances, coiffant dans la dernière longueur l’Australien Jack McLoughlin et l’Américain Kieran Smith.

Autre nageur à écrire l’histoire de ces JO si particuliers: Chase Kalisz.

L’Américain a remporté le 400 mètres quatre nages, le premier des 35 titres décernés en natation, alors que le jeune Français Léon Marchand a pris la 6e place.

Parti très vite, repris en dos, auteur d’une superbe brasse et émoussé sur la dernière longueur de crawl, Léon Marchand a terminé loin de son récent record de France (4:11.16 contre 4:09.65). Pas d’inquiétude, le Toulousain de 19 ans est surtout programmé pour Paris-2024.

La performance tricolore de la matinée est à mettre sur le compte de Marie Wattel. A 24 ans, elle a pulvérisé le record de France pour s’offrir sa première finale olympique sur 100 m papillon, distance dont elle est devenue au printemps la championne d’Europe.

Huitième des séries samedi, la sprinteuse a avalé l’aller-retour, atomisant le record de France (56.16 contre 56.89).

Lundi à 10H30 locales (03H30 en France), Wattel retrouvera aussi la championne olympique en titre, la Suédoise Sarah Sjöström, longtemps incertaine après s’être fracturée un coude en février.

Mais les premiers remous aquatiques de la journée étaient venus de Chiba.

A une centaine de kilomètres à l’extrême est de Tokyo et depuis 7h00 du matin locales, vingt surfeurs puis autant de surfeuses ont défié pour la première fois des vagues olympiques lors du tour préliminaire.

Si la météo, élément plus que déterminant dans cette discipline, le permet, les premiers champions olympiques de l’histoire seront connus mercredi. Johanne Defay, chez les dames, et Jérémy Florès, qui devra toutefois passer par les repêchages après un premier tour raté, peuvent y croire dans le camp français.

Dès mardi, une tempête tropicale, qui pourrait devenir un typhon, est toutefois attendue sur Tokyo et sa région.

Dans la foulée, le skateboard a aussi étrenné ses galons olympiques. Malgré l’absence de public, c’est un Japonais Yuto Horigome, qui est devenu le premier champion olympique de l’histoire, et dans le quartier qui l’a vu grandir, au bord de la baie de Tokyo.

En street, discipline où le skater doit enchaîner des tricks (figures) très techniques sur des modules rappelant le mobilier urbain comme des rampes, le tout récent champion du monde a pris le dessus sur le Brésilien Kelvin Hoefler et l’Américain Jagger Eaton.

Les Français ont été dans le coup mais finissent au pied du podium pour Vincent Milou, le champion d’Europe 2019, alors qu’Aurélien Giraud, N.6 mondial qui s’était présenté en finale avec le meilleur score des qualifications, a terminé 6e (29,09).

La superstar du street, l’Américain Nyjah Huston, n’a pas brillé. Le skateur couvert de tatouages s’est contenté de la 7e place (26.10) sur huit finalistes.

Au cours de cette journée aux 18 finales olympiques, les Bleus comptent notamment sur le judo et l’escrime en fin de journée pour enrichir leur palmarès.

Après la première médaille de la délégation tricolore samedi, le bronze du judoka Luka Mkheidze (-60 kg), la France compte toujours en judo sur Amandine Buchard, chez les -52 kg, qui dispute en fin d’après-midi les demi-finales.

En escrime, les espoirs reposent sur l’épéiste Romain Cannone, benjamin de l’équipe de France d’escrime, seul rescapé en demi-finales, après l’échec de Yannick Borel. Les fleurettistes Ysaora Thibus (en 8e), Anita Blaze et Pauline Ranvier (dès le premier tour) n’ont fait qu’une brève apparition.

Au tir, en revanche, Céline Goberville (pistolet 10 m), n’a pu renouveler son exploit de Londres-2012, où elle avait remporté la première médaille française, en argent, se classant 8e de la finale otut juste devancée par Mathilde Lamolle.

Enfin, dans les sports collectifs, le match du jour sera indéniablement programmé en basket. En soirée (21h00 locales, 14h00 française), les Bleus qui doivent se passer de neuf membres de leur encadrement isolés car cas contact depuis le 19 juillet, affrontent les redoutables américains.

Des stars NBA des deux côtés du parquet qui promettent une belle rencontre dans la salle de Saitama, au nord de Tokyo.

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