Intensément engouée de tonifier les vaisseaux de la région Souss Massa, en particulier la ville d’Agadir, la première station balnéaire du royaume, Zineb El Adaoui, nouvelle chef de file régionale, met les bouchées doubles pour gagner le pari. Pétrie d’hardiesse à revendre, elle s’y met d’arrache-pied, sans coup férir, en vue de redorer le blason d’une contrée, ensevelie dans le linceul de la démission, des décennies durant.
Pour ce faire, les manches retroussées, le vent en poupe, elle s’affronte à l’essentiel dont les retombées impactent les conditions vitales des populations,au niveau des pôles de l’enseignement, de la santé, de l’agriculture, de la pêche, du tourisme…Des échanges fructueux autour de ces thématiques névralgiques, animent une série d’entrevues, rassemblant des panoplies d’intervenants, tous instances et organismes confondus.
Tout en étant chaleureusement accueilli par les bonnes volontés de la région, cet entrain ne fait alors que commencer, pourvu qu’il ne soit pas avorté en cours de chemin ! Sans aucune intention ostentatoire, le nouveau mentor au féminin de cet élan spectaculaire est en passe de mener une superbe offensive ce que les anciens «condors» au masculin n’ont jamais voulu réellement entretenir, au point d’hypothéquer l’avenir d’une région, en pleine décadence.
Dans le même sillage, l’effort est focalisé sur l’investissement qui faisait cruellement défaut, en dépit du potentiel dont regorge une métropole satellitaire d’envergure qu’est Agadir. Le climat des affaires en souffrait amèrement, depuis qu’on faisait dissuader les porteurs de projets, pour des exigences souvent malveillantes. Là-dessus, un large forum a récemment réuni, dans la capitale du Souss, les opérateurs des départements de l’économie multidisciplinaire, dans le but d’insuffler des bouffées d’oxygène aux divers domaines soumis à cette nouvelle métamorphose.
A cet égard, l’implication de la CGEM/union régionale dont les acteurs, pétris de qualités, sont conscients de cet enjeu ardu, confortée, il est vrai, par un accompagnement avéré du CRI, est sans doute de nature à revigorer cet allant investissemental qui profile dans l’horizon. Il semble bien que l’éclat qui rayonne dans une ville comme Marrakech ne fait qu’envier pour ne pas dire, sans aucune connotation dédaigneuse, couvrir de «dérision» son homologue côtière.
Certes, l’intérêt particulier de l’Etat dont bénéficie la destination impériale, tout particulièrement, en termes d’expansion touristique, d’extension de son aéroport, de la tenue des grands événements planétaires, du relèvement des capacités litières, du rehaussement des dessertes aériennes, de l’aménagement et de la mise à niveau de ses artères et de ses sites patrimoniaux et…tout récemment la visite royale, est à même d’assurer le décollage escompté de cette somptueuse ville à laquelle on souhaiterait davantage de rayonnement et d’attractivité.
Cependant, il faut bien reconnaître que l’embellie actuelle^de Marrakech est avant tout, l’œuvre de ses propres institutions régionales et locales qui se sont attelées, la main dans la main, pour en arriver là. Ce qui manque, certainement, à Agadir dont les potentialités et les efforts sont décousus et dispersées! C’est ce que tente, effectivement, la nouvelle instigatrice régionale, depuis son arrivée, dans sa volonté manifeste de mutualisation et d’optimisation tous azimuts, en attendant que le Souverain soit convaincu de la nécessité de faire, enfin, le détour à Agadir!