Il pleut à torrent!

Depuis déjà des semaines, à l’instar de nombre de régions du royaume, l’orage éclate pour déverser de grosses quantités de précipitations. En pleine nuit, le timouride s’emparait des citoyens à entendre le vrombissement enragé et voir la fascination aveuglante. Dans plusieurs zones du royaume, en particulier au nord et au centre, les rues et les artères ruissellent, mais les oueds qui faisaient rage, il y a quelques années, s’apaisaient, depuis qu’on a installé des déviations en amont.

Il faut bien dire que les autorités accompagnées de tous les secteurs concernés ont tenu des réunions de prévention bien à l’avance, aussitôt que la météo avait annoncé l’irruption imminente des pluies. On eut donc le temps de prévoir toutes les éventualités et mettre en place toutes les dispositions idoines pour contrecarrer les effets de la pluviométrie. Certes, certains recoins des villes et des périphéries accusaient le coup par la chute brutale et abondante, défonçant les égouts et débordant sur les chaussées.

Si certaines cités parviennent, tant bien que mal, à maîtriser la problématique des inondations causées par les déversements des oueds des versants montagneux environnants, il va sans dire également que les volumes hydriques sont, malheureusement, jetés dans la mer. En effet, cette situation déplorable qui perdure déjà depuis des lustres, occasionne des nuisances environnementales, outre les pertes considérables d’eaux dont ont besoin aussi bien la terre que l’Homme.

D’autre part, des localités partout dans le pays, et plus spécialement celles en mal d’infrastructures suffisantes et bien d’autres, ont été sérieusement affectées par les précipitations dont les quantités pluviométriques ont, il est vrai, rempli les barrages des environs, mais fait déborder les lits des affluents et engendré des dégâts, plus ou moins importants. Ces débordements ont également provoqué la coupure des accès et des passages, partout en ville, pour nombre de jours.

En revanche, on ne peut que mesurer la réjouissance des populations, en particulier celles des campagnes, devant cette «bénédiction» qui contribuerait à calmer la soif, à fertiliser les champs et abreuver le cheptel. D’autre part, on notera, non sans préoccupation, le froid glacial qui tombe tel un couperet tranchant dans nombre de contrées montagnardes dont les populations endurent le calvaire du givre et de la neige. Plusieurs citoyens qui vivent dans des conditions précaires sont portés disparus par la tempête ou succombent sous l’effet du froid insupportable. Une période qui nécessite, en fait, beaucoup de solidarité et de civisme de la part des pouvoirs publics et des associations de la société civile…

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