La JS retrouve sa famille progressiste à Sotchi

La Jeunesse socialiste participe au 19e Festival Mondial

de la Jeunesse et des Etudiants en Russie

Après une absence de 7 ans, le Maroc participe par une délégation de 55 jeunes de la Jeunesse socialiste (JS), une organisation parallèle du Parti du progrès et du socialisme, au 19e Festival Mondial de la Jeunesse et des Etudiants, prévu du 14 au 22 octobre courant dans la ville russe de Sotchi qui réunit 20.000 jeunes, issus de plus de 150 pays, outre 7.000 volontaires venus contribuer à l’organisation de la manifestation dont des jeunes marocains.

Après donc une absence forcée de plus de sept ans, le Maroc retrouve sa place parmi les jeunes progressistes du monde en tant que participant officiel à ce festival, organisé par la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique (FMJD-WFDY).

Consciente de la lourdeur de la tâche qui lui incombe en sa qualité de représentant du Maroc, l’Organisation de la jeunesse socialiste (JS) a pris, depuis son dernier congrès, toutes les mesures nécessaires et s’est entourée de toutes les garanties requises pour bien jouer son rôle, a affirmé Karimi Jamal Benchekroun, Secrétaire général de le JS, lors d’un point de presse, donné jeudi à Rabat.

Interrogé sur ces retrouvailles, Jamal Benchekroun a dit : « Je suis très fier que la JS ait retrouvé sa famille qu’est la jeunesse progressiste à travers le monde avec laquelle nous partageons les mêmes préoccupations, nous parlons le même langage et nous militons pour les mêmes idéaux de démocratie, de justice, de liberté, de paix et d’émancipation des jeunes».

«Depuis plus de 40 ans, la jeunesse du PPS, qui participe à de tels festivals de la FMJD, a toujours réussi à y représenter dignement le pays», a-t-il ajouté, estimant que «le moment est plus que jamais propice de rééditer l’exploit à l’heure de la relance et du renforcement des relations entre le Maroc et la Russie».

C’est ainsi que «nous avons multiplié nos contacts avec de nombreuses organisations des jeunes issues surtout de la gauche dans les pays européens et arabes, voire en Afrique», a-t-il affirmé, ajoutant que c’est surtout avec de telles organisations que la JS va coordonner ses activités à Sotchi dans le cadre du programme du 19e festival.

C’est ainsi que seuls 55 membres (parmi 200) répondant aux critères fixés par le Bureau national de l’organisation ont été retenus pour faire partie de la délégation devant se rendre à Sotchi, a-t-il dit, rappelant que la délégation poursuit ses préparatifs depuis une longue date à ce rendez-vous, dont l’importance n’échappe à personne, surtout si l’on sait que son organisateur qu’est la FMJD est considérée par l’Organisation des Nations unies comme organisation non gouvernementale représentative de la jeunesse internationale et est consultée sur les choix importants engageant la jeunesse.

Oui, Sotchi ne sera pas une promenade pour les jeunes, a insisté le SG de la JS, Jamal Benchekroun, pour qui les membres de la délégation sont tenus d’exploiter à bon escient le programme mis en place par les organisateurs pour faire valoir leurs points de vue et défendre comme il se doit les grandes causes du Maroc dont en premier lieu, celle de l’intégrité territoriale du Royaume.

Pour y parvenir, la Jeunesse socialiste s’est d’abord déployée depuis le 17e festival pour rétablir les relations diplomatiques avec la FMJD pour ne pas tomber dans l’erreur de la politique de la chaise vide, qui ne profite en fait qu’aux adversaires de l’intégrité territoriale du pays, a-t-il expliqué, soulignant que la délégation marocaine a convenu de participer à cette édition, forte du soutien des organisations amies en Europe, Afrique et dans nombre de pays arabes.

La délégation de la JS part aussi à Sotchi, confiante dans la capacité de ses membres de s’acquitter de leurs tâches, qui sauront sans doute s’activer parmi les délégations des jeunes présentes pour défendre leurs points de vue et partager leurs expériences avec les autres, a-t-il ajouté.

Au sein de la JS, rien donc n’est laissé au hasard et tous les membres de la délégation sont conscients de la responsabilité qu’ils assument désormais tous seuls, en l’absence d’autres organisations nationales, a expliqué pour sa part, Ismail Hamraoui, chargé de communication au sein de la JS, modérateur du point de presse.

Pour lui, l’enjeu est de taille et la JS a mis le paquet pour réussir à Sotchi le pari de représenter dignement le pays, forte de la mobilisation, de l’harmonie et de l’entente qui règnent entre ses membres.

Il est vrai que ce festival se distingue par un programme très riche, a indiqué pour sa part, Jalal El Moata, membre du conseil national; un programme composé d’activités culturelles, sportives et autres, qui s’inscrivent dans le cadre de l’objectif majeur de cette édition du Festival qu’est le renforcement des liens entre la jeunesse mondiale en matière, notamment de justice, de coopération internationale et interculturelle et de développement.

Fidèle à la philosophie de ses fondateurs, ce 19e festival se veut une plateforme de dialogue et de communication globale, à travers des discussions, des programmes culturels, des sports et une communication libre pour trouver des moyens de relever les défis auxquels la jeune génération est confrontée.

Pour sa part, Rachid Boukhanfar, membre du Bureau national de la JS, responsable des relations extérieures et coordonnateur de la délégation marocaine à Sotchi est revenu en détail sur les préparatifs de cette délégation qui comprend des membres ne parlant pas moins de 7 langues étrangères dont les langues russe, anglaise et française et des jeunes membres du parlement, qui auront le mérite de faire de la diplomatie parallèle.

Les jeunes parlementaires auront effectivement leur rôle à jouer, a indiqué pour sa part, la jeune députée Fatima Zahra Barassat, membre du Bureau national de l’organisation, estimant qu’il ne s’agit pas pour elle en tant que jeune de défendre le point de vue officiel, mais de faire valoir son point de vue en tant que jeune sur une telle ou telle question.

Toutes les possibilités offertes par ce grand rendez-vous planétaire doivent être mises à profit pour bien représenter le pays, défendre ses causes sacrées et exposer de manière objective les progrès réalisés par le pays dans tous les domaines sans occulter bien sûr les difficultés et les déficits à combler, a-t-elle estimé.

Le 19e festival mondial de la jeunesse et des étudiants, qui se tiendra donc à Sotchi, en Russie, est le principal événement pour la jeunesse progressiste et pour les étudiants du monde entier de débattre des options à suivre à l’heure de la «globalisation» en cours dans le but justement de rectifier la trajectoire.

Après les éditions de 1957 et 1985, la Russie rouvre ses portes aux jeunes progressistes dans le monde, confrontés de plus en plus à des problèmes de tout genre.

Le 18e Festival Mondial de la Jeunesse et des Etudiants a été organisé en 2013 en Equateur, à Quito et  le 17e en 2010 à Pretoria en Afrique du Sud, où la délégation marocaine avait subi des harcèlements et des provocations sans précédent de la part du pays d’accueil et des délégations participantes.

A l’origine, le festival avait été fondé après la deuxième guerre mondiale, par l’ex URSS avec la création, notamment de la Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique. Aujourd’hui, avec l’évolution de la Russie et sa renaissance «conservatrice» ainsi que son projet pour un monde multipolaire, anti-globalisation, le ton du festival a changé ces dernières années.

Cette année pourrait bien être également l’occasion d’une grande discussion au sujet du rôle des médias alternatifs, partout dans le monde.

M’Barek Tafsi

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