Le chef de gouvernement, peut-il souffler, après le retour à la «raison» de l’USFP, ultime composante de la Koutla démocratique à rallier son trio ? Vendredi dernier, dans la matinée, les deux leaders, respectivement du parti majoritaire et de celui qui s’est montré, jusqu’ici, réfractaire, se sont retrouvés encore une fois, dans une humeur plutôt réactive.
Cette fois-ci, le récalcitrant imprévisible obtempère sans condition ni friction. Il semble bien que les bouderies tendent à se rasséréner, non sans grande peine, d’autant plus que sa presse, grincheuse et acariâtre,il ya quelques temps, devient, depuis lors, édifiante et raisonnable.
Faut-il se suffire de cette «collecte» laborieuse qui en est maintenant à son quorum escompté, quoique fort étriqué ? Rien n’est encore rassurant en termes de dénombre numérique, mais également en qualité de cohésion politique dont l’adjonction du RNI, en particulier, conforterait ce brassage déjà en place.Le sentier est toujours trop accidenté pour remonter la pente, à bon port ! Il ne fait pas de doute que le parti «centriste» qui s’est constamment trouvé en position d’écuyer incontournable pour la course vers la majorité plus aisée, est vivement sollicité pour mieux arrondir le compte de cet exécutif titubant.
En fait, ce n’est pas pour rien qu’on s’était précipité à destituer le prédécesseur de l’actuel président du parti en question, d’une manière expéditive et forcer sa désignation, quelque jours plus tard. Cette histoire relève aujourd’hui, du passé, ne regarde que son auteur et on s’interdit formellement d’y fourrer le nez. Le nouveau chef de file de cette entité se hisse en larron sérieux pour mettre un terme à ce tracas qui ne fait que perdurer, pourvu que le duel qu’il se livre avec son vis-à-vis soit adouci, pour l’intérêt suprême de la nation et sans soumission à distance de l’un ni entêtement à souhait de l’autre!
La constitution du prochain gouvernement se place désormais à quelques mètres de la concrétisation, à moins qu’on ne revienne à la case zéro, pour tel ou tel renoncement compromettant ! En fait, tout est possible avec des tempéraments versatiles et rocambolesques dont on ne peut se fier éperdument ! De toute évidence, il va donc falloir passer inévitablement, par le RNI pour former ce sacré exécutif et s’affronter au second round relatif à la concertation autour du programme et de la visée à adopter de concert, avant de s’attaquer, ipso facto, à l’épreuve de la répartition des portefeuilles ministériels.
En attendant, il importe de s’armer de beaucoup de bon sens et de sérieux, pour cette dernière droite, car rien n’est encore accompli, en dépit des pas franchis, à ce jour !