La fin des essais cliniques en France n’a pas sonné !

Dimanche dernier, un homme ayant testé une molécule dans le cadre d’un essai thérapeutique mené par le laboratoire pharmaceutique français Biotrial pour le compte du groupe portugais Bial est décédé. Après avoir testé le nouveau médicament, un antidouleur, l’homme a été plongé dans un état de mort cérébrale. Les 5 autres patients ayant également présenté des «anomalies cliniques et radiologiques» sont actuellement dans un état stable, a précisé le CHU de Rennes dans un communiqué de presse. Sur ces 5 patients, quatre présenteraient des troubles neurologiques dont la gravité n’a pas été précisée. Le 5e quant à lui n’aurait pas de symptôme.

C’est un accident thérapeutique inédit qui s’est produit en France. Mais cela ne suffira pas pour cesser les essais cliniques dans l’Hexagone. S’exprimant hier sur la question, la ministre française de la santé, Marisol Touraine, a annoncé que «les essais thérapeutiques se poursuivront en France malgré la mort du patient». «Aucune raison aujourd’hui ne justifie de suspendre les essais cliniques. Il y a un problème majeur, massif, inédit en France, nous devons comprendre ce qui s’est passé mais rien ne justifie d’interrompre l’ensemble des essais cliniques», a t-elle déclaré sur la radio RTL. Trois enquêtes, dont une judiciaire, seraient en cours pour tenter de comprendre les raisons de cet accident. Les résultats seraient attendus « d’ici la fin du mois ». A l’issu de l’incident, les locaux de Biotrial ont été passés au peigne fin par l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS).

84 autres personnes volontaires ayant testé préalablement le médicament ont également été contactées. 10 d’entre elles auraient été reçues en consultation samedi dernier au CHU de Rennes. Des anomalies n’auraient pas été retrouvées chez ces patients. Que s’est-il donc passé ? La question continue de tarauder les esprits des français.
A savoir qu’en France, les étudiants participent régulièrement à des tests et essais cliniques pour payer leurs études. Une semaine de test complet serait rémunérée à un peu plus d’un millier d’euros.

DFE

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