Qui menace la paix sociale dans notre pays en permanence ? L’Exécutif se plait de dire que c’est bel et bien l’opposition qui en est responsable. Cependant, il ne fait guère le moindre doute que c’est le gouvernement qui s’acharne à braver la stabilité, partout au sein des constituantes de la société.
Et ce n’est point les actions protestataires des divers mouvements qui contrediraient ces avances. Jugez-en : A voir ses prestances à la tête des trois années de l’actuel mandat, il en a fait voir de toutes les couleurs à un peuple, rudement fustigé de toutes parts.
En fait, les hausses des prix ayant assené de long en large, des coups durs aux panier et réservoir des citoyens, en particulier parmi les plus déshérités, furent meurtrières en constance, à des proportions effrénées. A coup sûr, la flambée qui accable le pouvoir d’achat des citoyens miséreux et moyens, n’a jamais franchi des limites aussi élevées qu’en ces temps de cherté touchant toutes les exigences de la vie quotidienne.
Au fait, durant pratiquement, plus de la moitié de sa mandation, nombre de secteurs vitaux sont montés au créneau pour contester les mesures jugées drastiques et attentatoires aux droits élémentaires, plus spécialement l’éducation nationale dont les enseignants ont observé des arrêts de travail de plus de trois mois, le personnel de la santé, toutes catégories, notamment les corps médical et infirmier, sans omettre le contingent des étudiants des facultés de médecine, de médecine dentaire et de pharmacie qui apparemment iraient droit à sur une année blanche.
Dans le même sillage, on évoquera les soulèvements intensifiés des femmes et hommes à la robe noire dont le récent coup de force a fait vibrer l’arène du théâtre Mohamed V à Rabat. Devant tous ces actes contestataires qui conquièrent la voie publique, l’Exécutif se montre dénué de volonté ni de capacité d’en dissuader tous les auteurs, à travers un discours persuasif et réactif à leurs requêtes. Généralement, c’est le service d’ordre qui s’entremêle par la manière forte, dans bien des cas, afin de mettre en échec toute dérive préjudiciable, souvent manipulée par des malveillances radicalisées.
La démission de l’Exécutif en ces moments de tension revendicative est telle qu’il en est véritablement les responsables de tout dérapage pouvant dégénérer aussi bien dans la rue que les locaux de secteurs en ébullition.
En fait, le malheur criard qui continue à sévir dans les multiples veines de la société, s’annonce en ces débuts des rentrées sectorielles, parlementaire, sociale, politique…, serait en passe d’élire domicile à tous les foyers en état de fébrilité voire la classe moyenne, la petite entreprise…, si le gouvernement se mettait à dédaigner des impacts fâcheux de la panne sociale.
Notre pays était depuis une éternité, une Nation d’exception en termes de stabilité durable. Il sera donc assassin de mettre en péril une tradition séculaire, par des déficits en matière de justice sociale et territoriale, au profit d’une minorité rentière !