La Suède renonce à la reconnaissance du Polisario

Encore une douche froide pour le Polisario. Le gouvernement suédois n’a pas l’intention de reconnaître l’Etat fantoche et concorde avec les évaluations des gouvernements précédents en la matière.C’est ce qu’a affirmé la ministre suédoise des Affaires étrangères, Margot Wallstrom, vendredi dernier.

Selon elle, «une reconnaissance ne favoriserait pas le processus de négociation en cours en vue d’une solution équitable et mutuellement acceptable». D’autant plus que «la situation au Sahara occidental diffère de celle des Etats que la Suède a reconnus par le passé». D’ailleurs, cette décision a conforté la position marocaine appelant à respecter la légalité internationale et les résolutions des Nations Unies. C’est dans ce sens que le ministère des Affaires étrangères a salué la nouvelle orientation de Stockholm. Un communiqué officiel a indiqué qu’il s’agit d’une position en conformité avec le Droit international et en harmonie avec le processus politique menée dans le cadre des Nations-unies, en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable à ce différend qui n’a que trop duré». Le département de Salaheddine Mezouar espère que «cette position légaliste forte du gouvernement suédois puisse faire éclore la voix du discernement critique et de la conscience légale dans l’esprit de tous ceux, gouvernements et organisation régionale, qui ont opté pour une reconnaissance indue de la «république» fantomatique et illégale». L’annonce faite par la ministre suédoise enterre ainsi la recommandation de 2010 qui préconisait la reconnaissance du Polisario comme un pays avec lequel le pays scandinave devra négocier. Elle devrait aussi limiter le risque d’effet domino dans d’autres pays de la région scandinave comme la Norvège et le Danemark où des partis pro-polisario existent. Au-delà des relations politiques, la nouvelle orientation de Stockholm devrait aussi relancer les relations bilatérales, particulièrement économiques, qui sont glaciales depuis l’annonce d’une éventuelle reconnaissance du Sahara occidental.Le ministère des Affaires étrangères ne s’en cache pas. «Inscrite dans la durée, cette position constructive du gouvernement suédois sur les différentes dimensions de ce différend régional, notamment la dimension économique, favorisera le développement serein et substantiel des relations bilatérales», lit-on dans le communiqué.

H.B.

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