Le Maroc fait confiance aux autorités maliennes pour trouver « les meilleures solutions adaptées » au contexte du pays

Nasser Bourita, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger

Le Maroc fait confiance aux autorités maliennes et aux forces vives du Mali pour trouver « les meilleures solutions adaptées » au contexte du pays, a affirmé, lundi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

« Comme sur le dossier libyen, le Maroc n’a ni agenda ni solutions », a souligné M. Bourita lors d’une conférence de presse en marge de son entretien avec le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, notant que le Royaume « ne fait pas partie de ceux qui disent avoir la recette magique ou un pourcentage de la solution aux problèmes maliens ».

« Le Maroc estime que le rôle de la communauté internationale, des partenaires et des amis du Mali est d’accompagner les priorités définies par les autorités maliennes et de ne pas s’y substituer, ni de développer des recettes et des visions dont le Mali est l’objet et non l’acteur », a-t-il ajouté.

M. Bourita a également réitéré la position claire du Royaume par rapport à la situation au Mali, précisant que le Maroc a une approche qui consiste à « ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des pays, de faire confiance au génie des peuples et de porter un regard lucide sur les évolutions et les développements ».

Le Maroc, a-t-il poursuivi, préfère dialoguer avec les autorités maliennes, les écouter et articuler son action en accompagnement, soulignant que la stabilité du Mali demeure un « élément clé » pour la stabilité de la région.
Rappelant les visites de SM le Roi au Mali en 2013 et 2014, M. Bourita a fait savoir qu’elles ont donné « un contenu plus fort et plus substantiel » aux relations entre les deux pays, qui entretiennent des relations historiques et profondes, avec une forte dimension humaine et religieuse.

Les 17 accords signés lors de ces visites Royales constituent « un socle solide » de coopération dans tous les domaines entre les deux pays, a-t-il fait valoir.

M. Bourita a, par ailleurs, indiqué que la visite de M. Diop a été l’occasion de passer en revue la coopération bilatérale, conformément aux orientations des deux Chefs d’État et leur volonté partagée de renforcer la coopération sectorielle entre les deux pays.

Les deux parties ont convenu de réactiver tous les mécanismes de coopération entre les deux pays, en l’occurrence les commissions mixtes et sectorielles, le dialogue politique et les commissions consulaires, a-t-il enchaîné, notant, à cet effet, la relance de la coopération sectorielle avec un programme de visites des deux côtés.

« Conformément aux Hautes Orientations de SM le Roi, j’ai réitéré à M. Diop la disposition du Maroc à accompagner le programme du développement du Mali dans les secteurs les plus importants, notamment l’agriculture, l’eau, la santé, la formation, l’investissement et les infrastructures », a-t-il affirmé.

Le Mali jouit d’une place particulière dans la coopération bilatérale du Royaume du Maroc, a souligné le ministre, rappelant qu’il est la 3è destination des investissements marocains en Afrique, le 2è bénéficiaire des bourses de formation du Royaume sur le Continent et un partenaire commercial important dans l’Afrique subsaharienne.

M. Bourita a aussi mis l’accent sur l’importance des axes routiers qui lient le Maroc et le Mali à travers la Mauritanie, et qui permettent l’approvisionnement quotidien du marché malien en produits marocains.

Il a conclu en soulignant que la coopération entre les deux pays « n’est pas seulement diplomatique, ni liée à des enjeux régionaux, mais une relation à forte dimension humaine ».

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