Tels les transferts des RME, en net recul, ou encore les investissements étrangers en baisse… Ces éléments déterminants et bien d’autres ont fait que le taux de croissance du PIB a chuté…
Sans qu’il n’y ait de réelle descente aux enfers. Car le gouvernement a su comment réagir en se lançant dans une politique de réactivité «proactive» susceptible de limiter les dégâts. Il en va ainsi de la politique d’investissements publics qui, empreints d’un certain volontarisme, a ciblé principalement le social. Voilà pourquoi la période des vaches maigres n’a pas suscité de climat social particulièrement chaud. Il faut croire que la traversée du désert par laquelle le Royaume est passé en 2008 et en 2009 a pu être gérée dans la sérénité et avec une bonne dose de «savoir-faire». Heureusement que le ciel s’est révélé particulièrement clément durant ces années des plus difficiles qui ont mis à genoux l’économie du pays dont les fondamentaux ne permettaient pas de nourrir le moindre doute quant à leur solvabilité.
Pour autant, la crise relève-t-elle du souvenir ? Pour le HCP, 2010 permettra au pays de renouer avec le trend de croissance qui a marqué l’économie nationale en 2007. Le retour de la croissance mondiale, tirée par des économies aussi puissantes que celles des USA et de la Chine, contribuera à relancer le moteur européen au rythme duquel l’économie marocaine reste encore assez sensible. C’est sur la foi des pronostics établis par le FMI que l’optimisme du HCP reste de rigueur. L’année 2010 fera-t-elle pour autant oublier le cycle de stress qui a marqué de son empreinte les exercices précédents jaugés à l’aune de l’austérité ambiante et du climat de méfiance généralisé? Les voyants ont toutes les chances de passer au vert… Mais cette donne ne doit pas pour autant occulter l’ampleur des tâches que le Royaume est appelé à accomplir sur la voie d’une croissance durable et solidaire. Le volontarisme avec lequel le tournant de la crise a été négocié doit être maintenu pour combler les divers gaps constatés… Et dans l’arène du social, les déficits cumulés restent des plus abyssaux…