Le Royaume de tolérance !

Saoudi El Amalki

Le temps fait bien les choses!C’est ce que semble arriver à la France, ces moments-ciaprès avoir bu le calice jusqu’à la lie pour ses capricesà lorgnerson allié de prédilection. Page de tournée paraît-il, par cette décision du Quai d’Orsay d’avaliser le financement de projets en Sahara marocain et du coup, de verbaliser Alger, de manière machinale. Ironie du sort! Ce sursaut tricolore vers le dégel définitif des relations franco-marocaines est en passe de marquer un sérieux déclic sur le plan de l’échange économique, en clair certes, mais aussi et surtout en filigrane, sur la décrispation nette, tant politique que diplomatique entre les deux Nations. Généralement, ce mois-ci s’amorce par un « poisson d’avril », mais à coup sûr, l’ère de la menterie a l’air de déguerpir pour de bon pour un Hexagone en perte de terrain régional. Autant dire que la sagesse finit par se faire prévaloir face à la facétie !En somme,de par sa position nodale en matière de stature stratégique, le Royaume ne se presse jamais pour concrétiser ses finalités en long terme, puisque ses intentions sont toujours aussi authentiques que pacifiques. Le pas décisif entamé par le revenant de marque, en mettant le piedà l’étrier pour affranchir le « tabou moral »qui le taraude, depuis des lustres, est certes dicté par des calculs économiques dans cette région dehaute acuité, mais érige notre pays en acteur de taille dans l’ambivalence régionale où se croisent les intérêts de nombre d’intervenants. En effet, le fait donc que la France s’invite à cette valse dans nos provinces méridionales s’avère tout d’abord, une déclaration sous jacente de la justesse de la thèse marocaine, arborée en plan d’autonomieet plébiscite par quasiment l’entièreté des pays influents de la planète, ensuite, une opportunité de relancer les projets en stand up, d’autant plus que le Maroc se trouve en position de force légale dans le processus de règlement deson intégrité territoriale. Mieux encore, l’initiative Atlantique que le Souverain eut le mérite de lancer dans cet éventail africain, consolide encore davantage ce positionnement de choix dont jouit le Maroc sur la scène planétaire…Devant ces considérations qui sanctionnent son « égarement » antérieur et sa « myopie »avoisinante, la France aurait sans doute, fait son mea culpa sur l’autel du repentir  politique et économique et prosterne le pardon de son partenaire séculaire. Heureusement, le Maroc est toujours là pour sécréter la clémence !

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