Le Voyage de Schéhérazade conté par la danse orientale et classique

Pour sa troisième édition, le ballet Oriental Evolution III revient cette année avec la merveilleuse histoire de Shéhérazade contée en musique et en danse.

Pour la première fois, la chorégraphe Dalal Mezzour Bennani-Smirès va produire un ballet classique et oriental sur l’œuvre de Rimski-Korsakov, «Schéhérazade», interprétée par 80 musiciens de l’Orchestre philharmonique du Maroc (OPM). Au total, ce seront plus de 120 artistes venus du monde entier qui se produiront pour le plus grand plaisir du public marocain. L’événement aura lieu à l’hippodrome de Casablanca les 21 et 22 Septembre et au Théâtre Mohamed V de Rabat le 23 Septembre.

Le projet est une grande première. En effet, les ballets précédents avaient mis en avant des fusions, il n’y a jamais eu à ce jour de ballets mêlant danse classique et danse orientale.

Le ballet Oriental Evolution III aura pour thème principal la musique classique. Schéhérazade, l’œuvre de Rimski-Korsakov, mettant en scène une Shéhérazade en danger. «Le Sultan Shariar, convaincu de l’infidélité des femmes, avait juré de mettre à mort chacune de ses épouses au terme d’une seule nuit. La Sultane Schéhérazade sauva cependant sa vie en le divertissant grâce à des histoires qu’elle lui raconta durant mille et une nuits. Vaincu par la curiosité, le Sultan remit de jour en jour l’exécution de sa femme et décida finalement de renoncer à son vœu sanglant. De nombreux prodiges furent ainsi racontés au Sultan. Pour ses histoires, la Sultane emprunta les vers de paroles et les paroles de chansons populaires, pièces contes et aventures, imbriquant les histoires les unes dans les autres».

L’histoire de Schéhérazade, composée en 1888, s’inscrit donc dans cette attirance irrésistible de l’Orient. Sous-titrée « suite symphonique », Schéhérazade est à mi-chemin entre la Symphonie Fantastique de Berlioz et le Poème de Franz Liszt. À l’origine, Rimski-Korsakov voulait composer une suite possédant le cadre externe après avoir découvert le fameux cycle de contes orientaux « les Mille et Une Nuits ». Le compositeur décida d’adapter certains de ces récits et de les mettre en musique. La préface de sa partition résume à la fois la trame et l’argument de la pièce.

En effet, cette fois la danse sera au service de l’action. Au Maroc, l’abandon scolaire est un phénomène qui touche plus de 350.000 élèves par an. Ce fléau constitue de nos jours un problème social qui prend de plus en plus d’ampleur et qui est devenu alarmant. Représentée par son Président, M. Kacem Bennani-Smirès, la Fondation Sanady s’est donnée comme mission de prévenir l’abandon scolaire en donnant des cours de soutien scolaire à des enfants issus de milieux sociaux défavorisés dans le milieu rural et périurbain. Ces cours sont financés par des bailleurs de fonds nationaux et internationaux et par des entreprises au profit des enfants de leurs ouvriers ou de bénéficiaires de leur choix.

S’étant fait un nom dans le domaine de l’art mais aussi de la défense des nobles causes, Dalal a décidé de dédier ce spectacle à la «Fondation Sanady afin de véhiculer l’unité à partir d’un patchwork de talents d’horizons divers. Un spectacle à la dimension multiculturelle qui s’est donné pour vocation d’émerveiller son public mais aussi de communiquer des valeurs de solidarité et de soutien.

Omayma Khtib

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