Les errements de la junte algérienne!

Au moment où notre pays se fait sienne une impulsion africaine tout azimut, sillonnant, de long en large, aussi bien les espaces hostiles que proches du continent, la junte algérienne dont la chaise roulante, amorphe et asthénique, se consume à petits feux, continue à rabâcher les clichés surannés du ressentiment et de la rancœur. En revanche, des voix rebelles du voisin de l’est surgissent de leur tanière tamisée, à force de s’indigner amèrement, face aux errements du régime militariste et ses oligarques insatiables, des lustres durant.

Cette rébellion tenace ne cesse de se manifester, par-ci, par-là, au sein des masses lassées par l’endoctrinement et le dénuement, mais également par l’humiliation atroce qui galvaude  leurs entrailles de percevoir, à l’œil nu, cet activisme marocain ascendant à agenouiller un dromadaire, tant à l’échelon du renforcement de son front intérieur que du rayonnement de sa diplomatie diversifiée. De même, les médias algériens, jusqu’ici soumis et démis de leur devoir, giclent de leur repaire pour fustiger, quoique à hue et à dia, les errances haineuses des leur et atténuer ardemment  les aigreurs.

En fait, les frontières terrestres sont toujours verrouillées, au grand dam de ces communautés voisines. Et, ce sont les seules au monde qui s’élèvent encore devant deux nations voisines en «paix». De grosses opportunités en termes d’échanges commerciaux s’estompent, par cet irascible diktat algérien, toujours agglutiné aux pans de l’hégémonie. L’effroyable gâchis que subissent les contrées mitoyennes, constitue actuellement la risée de tout le monde, dans une obligation vouée à la mutualisation des efforts afin de relever les défis du développement régional.

Nul besoin de rappeler, dans ce sens, les atouts complémentaires dont disposent les deux nations voisines, en matière énergétique, agricole, maritime, touristique, culturelle…Chose qui, assurément, mettrait les deux pays à l’abri de toute retombée néfaste des récessions et des conjonctures aussi contaminantes soient-elles. L’Algérie, maillon autocratique dans cette mutation implacable, est censée se détacher de ses relents monopolistes pour une réelle approche unitaire. L’issue salutaire de son étau qui ne cesse de se resserrer passerait, sans conteste, par l’élargissement des marges de liberté, tout en démilitarisant ses pouvoirs au profit des institutions du peuple.

Il est vrai que la tentation extravagante que lui procure le Sahara marocain, depuis des décennies, en mettant en place une bande fictive, en vue de pérenniser la déstabilisation qui permettrait l’assouvissement de ses suprématies aveugles, demeure un réel frein à l’essor régional. Nonobstant, on est tenté d’avancer que, tôt ou tard, la société algérienne finirait par s’insurger devant des expériences populaires agissantes, pour la décence, le progrès et la justice sociale.

Top