Lino Bacco est un journaliste sportif Italien. De son vrai nom Louis Gaspard Lobianco, il est né au Maroc, à Casablanca, où sa famille est établie depuis plus d’un siècle. Lino a commencé tôt dans la presse sportive, au «petit marocain» où officiait une plume célèbre, Daniel Pilard. Il est l’un de ceux qui ont lancé Radio Mars en décembre 2009. L’animateur, féru de football et populaire sur les réseaux sociaux, est connu pour son émission vedette «Mars Attack», diffusée du lundi au vendredi de 8h à 10h, avec la participation d’Amine Rahmouni, Belaid, Bouimid et Aziz Daouda. Les propos.
Al Bayane : Lino Bacco et le sport, Lino et le journalisme, qui prime sur l’autre dans votre passion?
Lino Bacco : Celui qui prime c’est Lino le «journaliste sportif», c’est relatif. Le journalisme, c’est une grande histoire d’amour, le sport aussi.
Avec un regard plus rétrospectif, comment, selon vous, la radio marocaine a-t-elle évolué durant ces dernières années, notamment après le lancement des radios privées?
A vrai dire, c’est une évolution fantastique, impensable même. Il y’a un peu plus de dix ans, Sa Majesté le Roi a décidé de libérer les ondes, et cela a été quelque chose de magnifique.
Avant, les auditeurs ne faisaient qu’écouter la radio. Aujourd’hui, ils sont présents à travers les appels téléphoniques sinon via les réseaux sociaux. De nos jours, il y’a beaucoup de radios qui ouvrent l’antenne aux auditeurs. C’est devenu un échange entre auditeurs et animateurs.
L’auditeur a beaucoup pris de l’importance par rapport à dix ans auparavant. Par exemple, maintenant, l’auditeur peut intervenir dans une émission, chose qu’on ne voyait pas avant. Et puis, cela a beaucoup libéralisé les choses. Il est désormais permis de parler de tous les sujets. On a affaire de nos jours à des radios citoyennes où le citoyen peut s’exprimer dans les limites évidemment.
Quelles sont, selon vous, les clés pour réussir une matinale ? Est-ce vrai qu’il est moins pénible de préparer une matinale que d’écrire un papier?
Dans une matinale, on fait bien plus qu’un papier, parce qu’un animateur de matinale n’est pas seul déjà. Un animateur, qui pense animer «une matinale» seul, a tout faux !
Un animateur sans son équipe, sans back-office ne peut strictement rien faire. La matinale est un travail d’équipe. Après bien évidemment, c’est à l’animateur d’orchestrer, de solliciter… tout en sachant que c’est un renouvellement tous les matins, c’est beaucoup d’information. Mais c’est aussi difficile de faire une chronique par jour.
Omayma Khtib