tout en passant par la montée en flèche des ventes des voitures d’occasion et une baisse éventuelle des prix lors du Salon à hauteur de 4 à 7%, tout porte à croire que le secteur connaîtra des difficultés à l’avenir.

Décidément, il fait sale temps pour le marché automobile marocain. Tandis que certains pointent du doigt la crise économique mondiale et ses conséquences, d’autres parlent d’une crise tout court mais purement locale. D’aucuns parlent même d’une baisse de 4 à 7% des prix des voitures neuves exposées à l’occasion du salon de l’automobile qui se tient à l’OFEC du 14 au 23 mai.

Le marché marocain n’affiche donc pas de bonnes perspectives. En effet, les nouvelles statistiques récemment publiées par l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM) ne laissent aucun doute que les effets de la crise économique internationale planent encore. 10,51%, tel est le reflux qu’ont enregistré les ventes de voitures neuves à fin mars.

Les immatriculations de voitures neuves ont reculé de 7,01% à 8.552 unités. La tête de peloton est campée par la filiale Renault Dacia qui devance ainsi la société mère. En fait, cette filiale caracole toujours en tête avec 1.439 unités commercialisées contre 1.489 un an auparavant, soit un repli de 3,36%. La seconde place est attribuée à la marque au losange. Les immatriculations de Renault ont ainsi enregistré une légère baisse de 1,46% à 1.415 unités. Sa compatriote Peugeot réalise, cette fois, un bond en avant en devançant la Sud Coréenne Hyundai. C’est ainsi que la marque au lion se hisse au troisième rang, avec 844 nouvelles immatriculations contre 887 unités écoulées à la même période de l’année précédente. Bien que la marque sud-coréenne cède du terrain, elle gagne toutefois en termes de ventes, totalisant ainsi 568 unités distribuées, soit une hausse de 3,84% en comparaison annuelle… et la troisième marque française Citroën boucle la liste des Top 5. Il s’agit d’un pas en avant pour  la marque aux chevrons, malgré la rétractation qu’ont connu les ventes de 5,70% à 529 unités.

Plusieurs experts en automobile soulignent, toutefois, que la donne risque de changer avec la nouvelle de la baisse des droits de douane pour les véhicules neufs importés qui seront ramenés à une moyenne de 7,7% contre 11,8% actuellement. Cette décision qui a pris effet le 1er mars dernier, verse assurément du baume aux inquiétudes des concessionnaires européens. Mais quid des marques non européennes ? Pour elles, on le sait, il n’y aura aucun changement au niveau des droits à l’importation qui se situent à 27,5% !

En effet, le processus de démantèlement douanier opéré dans le cadre de l’accord d’association avec l’Union européenne ne les concerne pas. Dans la foulée, les tarifs douaniers pour l’importation des voitures d’occasion ne changeront pas non plus puisque seuls les véhicules importés à l’état neuf bénéficient de ces réaménagements.

A ce registre, il est à rappeler que les ventes des véhicules d’occasion ont franchi la barre des 50.000 unités à la fin du premier trimestre 2010. Un fait qui n’est pas pour plaire aux concessionnaires du marché marocain qui réclament une intervention urgente du gouvernement pour minimiser l’effet négatif de la montée en flèche de la vente des voitures d’occasion sur le secteur du neuf.