Le secteur de la justice demeure la pièce maîtresse du processus de développement sur lequel s’attelle notre pays, depuis son engagement résolu dans les générations des réformes. L’entrain développemental que connait le royaume, dans moult domaines de la vie active, draine des d’investissements aussi bien publics, dans le cadre de ce que l’on appelle les grands chantiers, qu’étrangers, notamment dans les nouveaux marchés africains.
La réforme de ce département concerne plusieurs niveaux, notamment la modernisation des espaces et des outils de travail, à travers l’informatisation de toutes les évolutions et les étapes des déroulements des faits judiciaires. Tant à la cour de première instance que celle d’appel, le chantier de technicité et de rehaussement va bon train, au sein de tous les compartiments, quoique les moyens restent en deçà de toutes aspirations escomptées, répondant aux besoins nécessaires.
D’autre part, on notera, non sans réjouissance, la remise de micro-ordinateurs portables au profit des magistrats afin de leur faciliter les tâches qui leur incombent et l’implantation des panneaux électroniques d’information, sans parler d’autres procédures d’accès plus simplifiées, en faveur des citoyens. Il est donc bien évident que ces novations s’insèrent dans une logique de promotion du secteur, considéré comme une préoccupation nodale dans notre pays et amené à tirer vers le haut la dynamique de développement multidimensionnel auquel se consacre résolument notre pays.
Il est également fort judicieux de doter ce département central de tous les mécanismes en termes de logistiques en vue de l’arracher du traitement archaïque et vétuste dans lequel il se débattait, depuis des lustres. Les réformes qu’il subit, depuis un certain temps, au niveau du renforcement de sa nomenclature institutionnelle est pareillement une illustration sine qua non de ce volontarisme affiché par la plus Haute Autorité et toutes les constituantes vives, insistant sur la rénovation de l’Administration marocaine.
Il n’en demeure pas moins vrai, qu’en dépit de ses sursauts affichés, en matière de mise à niveau de l’activité judiciaire, sous toutes ses formes et de qualification des ressources humaines qui, somme toute, s’avèrent primordiaux dans cette panoplie de réformes, les problématiques essentielles de la justice continuent, malheureusement, à déchiqueter le corps judiciaire, par des pratiques corruptives, illicites et clientélistes dans bien des cas. Il est aussi déplorable de constater que les conditions de travail de nombre d’agents incontournables de la vie quotidienne de la justice sont contraignantes et nécessitent un intérêt tout particulier.
On ne saura se contenter de la modernisation qui, à coup sûr, joue un rôle capital dans le département, sous ses multiples formes. Cependant, il importe beaucoup plus de se pencher sérieusement sur les véritables tares qui ne cessent de porter préjudice à notre système judiciaire, en vue d’assurer une justice autonome, équitable et démocratique.