Billet
Mohamed Nait Youssef
«Deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine.», disait Albert Einstein. Une chose est sûre : cette dernière a pris plus d’ampleur chez le voisin de l’Est. Pis encore, quand le vide politique s’installe, c’est la peur qui règne. La preuve : Deux derniers faits révélateurs prouvent à quel point le régime algérien actuel a complètement perdu le nord…, et en errance totale et absolue.
Le 13 avril 2024. Un ressortissant algérien qui n’est d’autre que Farid Alilat, journaliste travaillant pour le magazine Jeune Afrique, a été expulsé de son pays vers Paris après un interrogatoire de 11 heures par la police des frontières (PAF) et la police judiciaire, à l’aéroport international d’Alger. «Après une première vérification de mon identité, l’agent de service a appelé son supérieur qui a pris mon passeport et a effectué plusieurs appels téléphoniques», écrivait le journaliste sur sa page Facebook. Et d’ajouter : «Je comprends que mes articles dérangent… mais avec cette décision, ma présence en Algérie est devenue un risque majeur pour moi et pour mes proches».
Le 19 avril 2024. Même lieu: l’aéroport d’Alger. La délégation du club marocain du RS Berkane ainsi que les joueurs ont été interdits de quitter l’aéroport. Le motif ? Les maillots officiels des joueurs du club comportaient une carte du royaume du Maroc avec son Sahara. Ces réactions et bien d’autres révèlent l’ampleur des niaiseriesies du régime en place cachant la grande forêt ; celle d’une grave crise politique.
Face à l’isolement régional, continental et même international, une atmosphère bienveillante règne à El Mouradia. Tel un ouroboros, ce régime se mord la queue en se refermant sur lui-même dans un cercle vicieux et infini. Le voisin de l’Est donne au monde, une fois de plus, l’image d’un pays inhospitalier, enfermé et isolé. À vrai dire, au « pays des aveugles, les borgnes sont des maîtres. » Rien ne va plus à Alger.