Ouardirhi Abdelaziz

Omicron, c’est le nom que l’OMS a donné au nouveau variant du coronavirus, qui a été détecté en Afrique du Sud le 24 novembre 2021, et qui a suscité un vent de panique à cause de sa vitesse de diffusion et de propagation, puisqu’il est déjà présent dans 57 pays .Les scientifiques qui sont à pieds d’œuvre au niveau mondial commencent à y voir un peu plus clair sur les caractéristiques d’Omicron.Fort heureusement qu’une lueur d’espoir pointe à l’horizon, car selon les scientifiques, si Omicron est plus contagieux, il serait finalement moins dangereux que prévu.

Des chiffres qui donnent froid au dos

Depuis le début de la pandémie de la covid-19 parue en chine au mois de décembre 2019, et qui par la suite s’est propagée au niveau mondial, le monde a été bouleversé. De nos jours, le coronavirus  est présent dans 190 pays sur cinq continents. Le bilan de cette pandémie et ses différents variants suscitent plusieurs interrogations dans nombre de pays, en termes de morbidité (maladie) et de mortalité (décès) : en Chine, aux Etats unis, en Allemagne, Inde, Brésil, Angleterre , URSS, France, Italie, Espagne, Argentine, Afrique du Sud …

Les dernières statistiques en date du 10 décembre 2021, font état de  269 178 578 cas de covid-19 confirmés et plus de 5 295 000 personnes décédées.

Au Maroc où la situation est suivie quotidiennement par le département de la Santé et les autres départements concernés par cette crise sanitaire, la situation semble pour le moment stable. On note une décrue depuis 5 semaines, on est dans une zone verte, mais cela ne signifie pas pour autant que nous sommes sortis du tunnel. Surtout avec le nouveau variant qui a été détecté en Afrique du sud au début du mois de novembre 2021.

En effet, au début du mois de novembre, un laboratoire de Johannesburg qui analyse 18 000 tests PCR par jour, détecte quelque chose de différent dans certains tests de dépistage au Covid -19. Les scientifiques découvrent ainsi un nouveau variant, nommé plus tard Omicron  par l’OMS, qui a procédé à une alerte au niveau mondial. Ce qui n’a pas manqué de déclencher  un vent de panique.

Plus contagieux, mais moins virulent

Le nouveau variant du coronavirus Omicron est devenu en quelques jours dominant en Afrique du Sud et entraîne une forte augmentation des nouvelles infections.

L’Afrique du sud comptait près de 10.000 nouveaux cas par jour. Mais avec  le nouveau variant Omicron, c’est prés de 40.000 nouveaux cas covid qui sont enregistrés.

Outre sa contagiosité, Omicron se répand très vite de pays en pays. Une situation facilitée par les moyens de transport, surtout par avion.

C’est ce qui explique que Omicron soit aujourd’hui présent aux Etats- unis, en Australie, en France, en Belgique, en Allemagne, en Angleterre…

Omicron est aussi présent dans plusieurs pays Africains, et l’OMS demande la plus grande prudence. Surtout que ce nouveau variant n’a pas encore dévoilé aux scientifiques tous ses secrets.

Face à une telle situation, et au regard de tout ce qui se passe au niveau mondial, où le nouveau variant est de plus en plus présent, même plus que le variant delta, si cette augmentation du nombre de cas , fait redouter le pire, les scientifiques au niveau de la région de Johannesburg (Afrique du sud) notent que dans les hôpitaux, les hospitalisations sont restées stables (1700), et avec le variant Delta dans la même période de propagation, il y avait 4.000 hospitalisations / jour. En outre, les scientifiques sud-africains notent aussi qu’aucun décès ne relève du variant Omicron.

Par ailleurs, les médecins Sud-africains ont signalé que 85 % des cas qu’ils ont détectés ne  présentaient aucun symptôme (asymptomatique).

Les autres formes sont très légères , il y a une fatigue, de courbatures , de fièvre et de toux, et même l’ OMS  qui n’est pas connue pour répandre des nouvelles rassurantes, indique que le risque de contracter une forme grave est moins importante avec le nouveau variant Omicron , qu’avec le variant Delta  .

En Europe, aucune des personnes infectées n’a présenté de signes de gravité, note le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies infectieuses (ECDC).

On peut donc penser que ce nouveau variant Omicron, est plus contagieux, mais reste moins dangereux.

Les prémices de la fin de l’épidémie ?

Face à toutes ces informations qui émanent de scientifiques de classe mondiale, connus pour le sérieux de leurs travaux et recherches dans le domaine du Covid, dont le professeur Phillipe Froguel, qui suit de très près Omicron depuis son apparition, le professeur Tulio De Oliveira , le professeur Hervé Fleury virologue, le professeur   Jean-François Delfraissy, et bien d’autres éminentes personnalités.

C’est aussi l’avis du docteur Michael Ryan, responsable des urgences de l’OMS, de Anthony Fauci, conseiller de la Maison Blanche sur la crise sanitaire, et Olivier Véran ministre de la Santé en France. Tous estiment, sur la base des données dont on dispose pour l’heure, que Omicron se transmettrait plus facilement que Delta sans entraîner davantage de formes graves. Voire qu’il pourrait être moins pathogène

Face à autant de bonnes et rassurantes nouvelles. On ne peut s’empêcher de penser, de croire que c’est bientôt la fin de cette épidémie qui nous inquiète tous depuis son apparition.

Strict respect des gestes barrières

Si les paroles de ces experts s’avèrent réconfortantes, suscitent de grands espoirs ; il est encore trop tôt pour tirer des conclusions.

Au Maroc, notre population doit comprendre que les meilleures armes que nous possédons sont la vaccination. A cet effet, il faut encourager les citoyens pour la 3ème dose. Il faut impérativement respecter les gestes barrières, le port du masque doit être obligatoire, l’utilisation du gel hydro- alcoolique, éviter les rassemblements, la prévention doit être la règle générale face au flou qui entoure encore Omicron.