Sécurité informatique: Ces profils qu’on a du mal à trouver

Alors que la sécurité informatique est perçue par les entreprises comme une priorité face à  la myriade de menaces émergentes,  les métiers liés à ce domaine demeurent relativement méconnues des jeunes.

Selon une étude réalisée par Averty et Kaspersky Lab, 37% des femmes n’ont jamais entendu parler de ce métier contre 23% chez les hommes.

Ce qui explique le mauvais classement de la cybersécurité parmi les filières d’études les plus attractives sur le marché. Globalement, cette branche arrive en 10ème position. Chez les hommes, elle figure parmi le top5, juste après les métiers d’automobile et de logistique, avec un taux de 25%. L’écart est assez considérable entre les hommes (25%) et les femmes (18%). Ces dernières sont plus attirées par les langues et les métiers de tourisme qui se positionnent respectivement au 4ème et 5ème rang.

Pourtant, pas moins de 95% des personnes sondés reconnaissent l’importance de la cybersécurité pour l’entreprise. On estime que la sécurité informatique est un métier d’avenir au Maroc. Toutefois, Les femmes trouvent ces métiers moins intéressants. En effet, 30% d’entre elles ne trouvent pas d’intérêt dans la sécurité informatique contre 20% d’hommes.

Dans le détail, les raisons de cet intérêt résident, selon les répondants, d’abord dans l’évolution de carrière qu’il permet (46%), la demande existante (40%) et la rémunération. Celle-ci s’élève à 39% chez les hommes contre 29% chez les femmes. Par contre, les personnes sondées expliquent leur manque d’intérêt par la faible demande sur le marché (40%), le manque de compétences requises (36%), l’absence d’offres de formation spécialisées (30%) et la faible rémunération (19%).

Autant d’explications qui ne vont pas de pair avec le choix des filières de formation. C’est la passion qui arrive en première position (33%), suivie par les opportunités d’emploi (25%) et l’image dont bénéficie le métier au sein de la société (18%). Contrairement aux idées reçues, la rémunération n’arrive quant à elle qu’en quatrième position (13%).

Sachant que les personnes sondées indiquent être influencées en premier lieu par leur passion lors du choix du cursus (35%), le résultat de recherches personnelles (31%), les conseils de proches (19%) ou encore l’avis de leurs professeurs (14%). En moyenne, les femmes sont 3% de plus que les hommes à chercher conseil auprès de leurs parents et de leur famille pour les guider dans leur choix d’études.

L’étude de Kaspersky Lab et Averty revient également sur l’inadéquation entre formation et poste d’emploi occupé. Elle révèle que près d’un tiers (30%) des répondants ont déclaré ne pas travailler actuellement dans le domaine de leur formation. Les raisons invoquées sont essentiellement liées au manque d’opportunités (51%). Ce taux s’élève à 66% chez les femmes. La découverte d’un métier plus intéressant (29%) ou mieux rémunéré (20%) poussent également les jeunes à travailler dans un autre domaine.

Hajar Benezha

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