Le discours du Souverain adressé au peuple, à l’occasion de la célébration du dix-neuvième anniversaire de son intronisation, aura constitué, sans nul doute, une feuille de route pour le Royaume.
De bout en bout, il aura clairement défini les grands axes où trône sans ambages, le volet social, sous ses multiples formes. On relèvera donc une forte charge sociale, aussi bien au niveau du verbe que du message, esquissant ainsi un réel plaidoyer à cet égard. La question sociale demeure, en effet, la clé de voûte du développement escompté, par le biais du relèvement du système éducatif, de la restructuration de la stratégie sanitaire et enfin, de l’élargissement de l’éventail des opportunités d’emploi.
Pour parvenir à endiguer les disparités sociales et spatiales dans l’ensemble du territoire national, le discours royal s’est focalisé sur la problématique des ressources hydriques dont l’impact sur les populations s’avère incontestable, par l’impulsion du Plan national de l’eau. Au même titre, il est question de fortifier l’entreprenariat, tout particulièrement la petite et la moyenne entreprise, de fluidifier les procédures des investissements pour mettre fin à la profusion de la corruption, tout en activant l’adoption de la charte nationale de l’investissement, de s’atteler à la réforme de l’administration, par la mise en pratique de la charte de la déconcentration administrative.
D’autre part, on notera une sorte de réconciliation avec les partis politiques sérieux, après le réquisitoire assez virulent qui leur a été infligé auparavant. Tout en rappelant l’effort déployé pour l’essor du pays, le discours royal les appelle à rajeunir leurs rangs, incorporer l’élite dans leurs instances, se mettre à l’écoute des citoyens et rénover leurs méthodes de travail. Cet appel fait allusion aussi à l’amorce du nouveau modèle de développement que toutes les composantes de la société sont conviées à mettre en œuvre. Il est bien vrai que les textes mis en avant, sont toujours de qualité et témoignent, le plus souvent, d’un profond souci civique. Cependant, comme l’a relaté le discours, c’est au niveau de l’application que le bas blesse.
Enfin, on retiendra ce volontarisme royal qui oriente résolument tout l’intérêt vers l’élément humain, point de convergence de toutes les politiques publiques. Si notre pays parvient à réussir dans nombre de domaines, en termes de grands chantiers, le déficit social ne cesse de sévir et préoccuper. Le discours royal a donc consacré son contenu à ce domaine, sans jamais minimiser les performances acquises. Seuls les renégats et les nihilistes continuent, en vain, à sous-estimer tous ces exploits. Il s’agit de consolider tout ce que notre pays a réalisé, après de longs et rudes sacrifices, durant son parcours et de fédérer et coordonner les efforts, dans la stabilité et l’union pour d’autres prouesses, surtout sur le plan social.
