Le projet dela zone Tanger Tech est en marche. Le décret portant création de cette nouvelle zone franche qui s’inscrit dans le cadre du projet de la cite Mohammed VI Tanger Tech, a été adopté lors du dernier conseil de gouvernement. Le site s’étendra sur 467 hectares au niveau de la commune Al Aouama.
Le projet n’a cessé de susciter les suspicions depuis qu’il a été annoncé du fait du retard accusé. Leretrait du précédent partenaire chinois Haite avait sonné comme la fin de ce projet avant que le groupe étatique Chaina Communications construction company (CCCC) ne reprenne les choses en main en signant, en avril dernier, un mémorandum d’entente avec la partie marocaine.
L’ambition est d’attirer des opérateurs de l’industrie automobile et aéronautique, des énergies renouvelables, de l’électronique, de l’agro-alimentaire, de la chimie et de la construction. La nouvelle zone franche cible également les entreprises opérant dans l’industrie chimique et semi-chimique ainsi que l’industrie du cuir et du textile. Le Maroc veut particulièrement attirer les investisseurs étrangers en leur offrant quelques avantages fiscaux. C’est en fait l’une clauses exigée par le partenaire chinois. Le groupe chinois veut des incitations fiscales comme celles accordées à Renault.
En investissant au Maroc, les chinois veulent disposer d’une porte d’entre l’Afrique, particulièrement l’Afrique de l’Ouest, mais aussi sur l’Europe. De même, le groupe chinois a exigé la finalisation de c de la réalisation des infrastructures hors site comme les connexions aux réseaux électrique, distribution d’eau et d’assainissement.
Du côté du Maroc, les exigences ne sont pas des moindres. Les responsables marocains veulent que les travaux de construction de la cité, el l’occurrence les routes et les autres infrastructures soient confiées à des entreprises marocaines. La main d’œuvre employée dans la zone industrielle devra être à 90% marocaine. Le Maroc souhaite aussi profiter du savoir-faire chinois en exigeant la présence d’industriels actifs dans le domaine de la R&D pour garantir un transfert de technologie.
Aujourd’hui, tous les regards sont braqués sur la cité Tanger Tech. Cette nouvelle ville industrielle intégrée promet la création d’environ 100.000 emplois pour une population de 300.000 habitants. En plus de la zone franche, dont le décret de création a été adopté, la cité comprendra également des complexes résidentiels ainsi que tous les services publics et privés nécessaires à l’animation d’un pôle urbain. Pour rappel, le projet de la cité a été lancé à l’occasion de la visite du roi Mohammed VI en Chine en mai 2016.
Hajar Benezha