Un droit fondamental pour chaque femme

Maternité sans risques

Ouardirhi Abdelaziz

 Toute femme enceinte doit se faire examiner dans un établissement de santé centre de santé le plus proche , ou un médecine privé ( gynécologue ) au moins quatre fois pendant sa grossesse. Toute grossesse comporte un risque. Ces complications sont généralement imprévisibles. Il est aussi important de demander conseil à une personne qualifiée (médecin, infirmière ou sage-femme) pour décider du lieu de l’accouchement , ne pas attendre la dernière minute pour se précipiter , un accouchement ca se prépare a l’avance .

Il est utile de rappeler que des problèmes de santé peuvent surgir sans prévenir pendant la grossesse, pendant l’accouchement ou juste après la naissance, toutes les familles devraient savoir où se trouve l’établissement hospitalier , la maternité ,  ou la maison d’accouchement la plus proche pour y faire transporter la femme à toute heure du jour ou de la nuit en cas d’urgence.

Il est important que les femmes enceintes sachent qu’il est important , recommandé pour leur sécurité que les accouchements, surtout les premiers, sont plus sûrs dans une maternité ou un hôpital, une clinique , bref un milieu spécialisé , surveilé.

Consulter un médecin pour éviter une grossesse à risque 

Les femmes, les maris et les familles doivent connaître les situations qui peuvent occasionner une grossesse difficile :

Avoir un enfant moins de deux auparavant

Avoir moins e 18 ans ou plus de 35 ans                                                    

Avoir déjà donné naissance à quatre enfants et plus

Avoir déjà accouché d’un bébé prématuré ou pesant moins de 2 kilos à la naissance

LES SIGNES QUI DOIVENT ALERTER LE COUPLE  

L’apparition d’un de ces signes doit faire amener à une consultation médicale d’urgence.

Signaux d’alarme pendant la grossesse indiquant la nécessité de soins médicaux immédiats

Pas de prise de poids : une femme enceinte devrait prendre au moins 6 kilos en cours de grossesse

Anémie : l’intérieur des paupières est pâle (au lieu d’être rose ou rouge), grande fatigue ou essoufflement rapide

  Les jambes, les bras ou le visage sont anormalement enflés 

 La femme enceinte ne sent pas ou plus les mouvements du fœtus

Légères pertes de sang ou saignements vaginaux en cours de grossesse ou saignements abondants ou persistants après l’accouchement

violents maux de tête ou douleurs abdominales

Vomissements violents ou persistants

Fortes poussées de fièvre

Rupture de la poche des eaux avant la fin de la grossesse

Convulsions : mouvements anormaux et brusques affectant la maman avec ou sans perte de conscience

Prise en charge des problèmes du nouveau – né

Un nouveau-né de faible poids de naissance ou qui présente un problème engageant le pronostic vital constitue une situation d’urgence qui exige un diagnostic et une prise en charge immédiate. Tout retard dans l’identification du problème ou dans la prise en charge peut être fatal. C’est dire toute l’importance du suivi de la grossesse par un personnel qualifié , des examens qui sont réalisés , des décisions et traitements instaurés pour anticiper tous les risques potentiels tant pour la maman que pour le nouveau -né

Un personnel qualifié pour des soins efficaces

Soulever la problématique de la maternité sans risque , c’est inévitablement faire référence a la de mortalité maternelle et infantile.

Se sont deux indicateurs de performance d’un système ou d’une politique de santé.

Pour lutter efficacement contre la mortalité maternelle qui est de 72 / 100.000 naissances vivantes , et afin de réduire encore les taux à moins de 50 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes et permettre à chaque femme enceinte de pouvoir bénéficier de la meilleure prise en charge possible , tout au long de sa grossesse , lors de son accouchement et pendant la durée du post – partum ( après l’accouchement ) ,

 Il est clair que des soins efficaces à l’accouchement, fournis par un personnel qualifié sont nécessaires pour éviter la majorité des décès maternels. Quand on parle de personnel de santé qualifié, on se réfère aux médecins ou au personnel obstétrical, c’est-à-dire les sages-femmes qui peuvent prendre en charge des accouchements normaux, ainsi que diagnostiquer, traiter ou référer des complications obstétricales.

En outre, pour permettre à toutes les femmes enceintes de pouvoir bénéficier des mêmes prestations indépendamment des moyens des unes et des autres , des conditions socio- économiques et du lieu de résidence, le ministère de la santé a mis en place toute une batterie de moyens de nature à permettre à toutes les femmes d’accoucher en toute sécurité et sérénité.

De nombreuses actions et dispositions ont été prises pour mettre a niveau les maternités hospitalières
Amélioration de la disponibilité du sang et des médicaments obstétricaux.

Elaboration des recommandations de bonnes pratiques relatives aux complications obstétricales
Médicalisation des consultations prénatales et post-partum
Instauration de la garde pour les sages-femmes
Acquisition d’ambulances équipées pour assurer le transfert médicalisé des femmes enceintes dans de bonnes conditions
Mise en place du SAMU obstétrical en milieu rural
Disponibilité d’un personnel qualifié (gynécologue – obstétricien, sage – femme, infirmière accoucheuse…)
Le renforcement des compétences (formation et formation continue…)
L’amélioration, la prévention et le dépistage des grossesses à risque, notamment par la mise en place d’unités mobiles
L’audit et la mise à niveau des structures d’accouchement
L’humanisation des structures d’accouchement
La mise en place d’un système de surveillance des décès maternels et néonatals et de suivi des actions….

De très grands efforts , mais il reste a faire

Dans le domaine de la maternité sans risque et de la lutte contre la mortalité maternelle , le Maroc réalise  de tes grands efforts en matière de suivi de la grossesse, d’accouchement en milieu surveillé et d’amélioration de la qualité de prise en charge.

S’il est vrai que de réels progrès sont entrepris , que des améliorations sont perceptibles , il faut dire que la lutte contre la mortalité maternelle , ne saurait être du seul ressort du ministère de la santé , car les facteurs contribuant à la mortalité maternelle sont multiples et variés et très complexes, comme ils sont fortement ancrés dans notre société où l’on retrouve toutes les conditions qui contribuent à la mortalité maternelle .

Parmi ces facteurs il faut citer (l’ignorance, l’analphabétisme, la pauvreté, le statut faible des femmes, l’automédication et le traitement traditionnel, les avortements clandestins, les croyances et les tabous, les travaux pénibles que font les femmes au niveau des champs, les accouchements à domicile sans hygiène ni asepsie, forte fécondité…); au niveau environnemental (enclavement de certaines habitations, l’impraticabilité des routes surtout en hiver , manque de moyen logistique, manque de moyen de communication)…

La mortalité maternelle dépend donc d’une variété de facteurs aussi bien économiques, politiques et sanitaires que sociaux, culturels qui mettent tous en danger la vie des femmes lors de l’accouchement, surtout en milieu rural quand l’accouchement se déroule loin d’une formation sanitaire. C’est à ce niveau que de grands efforts doivent être déployés.

Actuellement le ministère de la santé s’attache a remédier efficacement contre toutes ces situations , et met tout ce qui est nécessaire en terme de ressources humaines , d’infrastructures sanitaires de proximité et de matériels pour permettre a toutes les femmes d’accoucher dans de bonnes conditions  

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