Un symbole historique à valoriser

Le mur du souvenir d’Agadir

Saoudi El Amalki

De la cité sinistrée, reconstruite au lendemain du séisme de 1960, certaines bâtisses se sont émergées ont symboles indélébiles du sursaut volontariste de la refonte d’Agadir.

On citera à cet égard, le prodigieux mur situé au centre de la ville, entouré d’autres prototypes dont l’architecture copieusement bétonnée scelle la résilience à l’usure du temps et témoigne à jamais, la persévérance sans limites d’en faire la mémoire collective de la communauté qui aspire à garder son patrimoine et s’ouvrir sur l’avenir.

C’est dans cette tendance solidaire et commémorative qu’un parterre d’acteurs de la société civile a jugé nécessaire de marquer un pied-à-terre devant le pathétique «mur de souvenir», comme on est tenté de le baptiser, orné par des jets d’eau et de verdure.

Cette flopée de résidents, de tous bords culturel et intellectuel s’est manifestée en solennité afin d’immortaliser ce moment de mémorisation, mais également d’appeler les décideurs tant institutionnels que représentatifs et du privé à insuffler des entrains de valorisation du site et lui assigner une identification pérenne de la ville dépositaire du passé patrimonial, tout en se focalisant sur un devenir resplendissant.

Cette action de reconnaissance portée au mur de mémoire, sis à l’avenue My Abdallah, en face de l’hôtel de ville au cœur de la ville d’Agadir, a eu lieu le vendredi 18 mars 2022, à partir de 17 h. Elle ambitionne de lui pourvoir un statut de site de visite promotionnelle et d’expression de volonté et de foi populaire en vue de contribuer perpétuellement à fonder et à créer.

Ce vendredi fut donc une occasion de prendre des photos souvenirs, à proximité du mur de mémoire comme il est tout indiqué,  que ce soit un espace de rencontre des amis et de ceux qui nous sont chers. La rencontre de vendredi était aussi une belle opportunité historique qui permettra à cet instant de se produire en réel point de départ pour ancrer les fondements de dialogue et de gestion responsable de l’espace public dans le but de:

–  Constituer le mur de mémoire en projet culturel et touristique.

– Instaurer le mur comme un  site de mémoire collective de toutes les générations.

– Pérenniser la citation de feu Mohamed V : «Si la ville d’Agadir fut marquée par le sort de la démolition, sa reconstruction est tributaire de notre volonté et notre foi», afin de réitérer le pacte de fidélité, de foi, de volonté et de participation à la construction.

– Mettre en avant une industrie de promotion visuelle au niveau de l’ingénierie urbanistique singulière et mettre en évidence la culture de l’estime auprès des ingénieurs des bâtisses avoisinantes, Immeuble A (étant le plus long d’Afrique, siège de la poste central, en tant que caisse postale, forme de l’hôtel de ville comme des greniers d’Igoudars, en tant que système bancaire de l’histoire de l’humanité.

– Instaurer des traditions culturelles sur l’esplanade de l’hôtel de ville en tant que symbole spécifique de la ville.

– Transformer le lieu en espace de mémoire vivante en tant qu’image-symbole et liaison-carrefour de quatre quartiers, en l’occurrence Talborjt, administratif, Boutchkate et ville nouvelle.

– Faire en sorte que dans l’avenir, que le mur de mémoire soit érigé en centre d’attraction touristique.

On ne peut alors que saluer très vivement les initiateurs de cette civique et cérémoniale de pérenniser la symbolique du mur de souvenir, en particulier Saïd Motia, un militant avéré à  l’adresse de ce genre d’initiatives, notamment le fameux «Talguit’art», un festival dédié au quartier-symbole d’Agadir qui n’est autre que le tout prestigieux Talbotjt.

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