Karim Ben Amar
La pandémie de la Covid-19 a frappé de plein fouet de nombreux secteurs. Celui des arts et de la culture n’a lui aussi, pas été épargné, au vu des mesures sanitaires qui ne permettent pas les rassemblements. Institutions culturelles, expositions, vernissages, théâtres, cinémas, concerts, musées; tout est à l’arrêt, jusqu’à la fin de l’état d’urgence et des restrictions qui l’accompagnent.
Les douze régions du Royaume, ont pour coutume annuelle, d’accueillir des manifestations culturelles dont les festivals, qui sont depuis quelques années déjà, en constante croissance. Pour cause de pandémie, à l’instar du monde entier, ces manifestations qui constituent des moments privilégiés de partage avec les locaux, ont soit été annulées, soit, se sont tenues en virtuellement. En effet, plusieurs festivals ont pu se tenir grâce notamment aux nouvelles technologies de communication et d’information. Via internet, ces festivals qui ont décidé d’être au rendez-vous, ont entretenu le contact avec le grand public, et ont ainsi permis aux artistes de s’exprimer, au même titre que l’art qu’ils pratiquent.
Quelques semaines après la levée du confinement obligatoire, les premiers festivals en mode virtuel ont éclos. À Essaouira, Marrakech, Oujda, Fès, Casablanca…, se sont tenues de nombreuses manifestations culturelles. Festival de cinéma ou de musique, les villes marocaines ont accueilli de nombreux festivals en cette période trouble. Pour le seul mois de décembre, de nombreux festivals artistiques virtuels ont été organisés à travers le pays. Durant cette période, l’on peut dire que la Maroc n’a pas tourné le dos aux arts et à la culture, bien au contraire. Ce secteur majeur qui permet l’épanouissement des grands et des petits, n’a aucunement dépérit.
Mais il est tout de même judicieux de relever que ces manifestations servent avant tout à faire profiter les autochtones de la «caravane» culturelle. En mode virtuel est donc sans public, le festival perd de son sens, de son essence. Le passage à l’ère digital à certes permis de préserver le lien entre les nombreux festivals et le public, mais force est de constater que rien ne remplace le contact physique, humain. Nous ne pouvons que souhaiter, à l’occasion du nouvel an, la fin proche de cet épisode douloureux. En attendant ce jour tant attendu, et surtout en cette période de fêtes, que chacun d’entre nous agisse de manière responsable… ainsi nous n’attendrons pas Godot! Bonne année à tous!