Année de turbulences !

Transport aérien 2021

Par Taimouri Zin El Abidine (MAP)

Entre turbulences et atterrissages forcés, le secteur de l’aérien bat de l’aile. Les aléas de la crise sanitaire mondiale ont cloué au sol la plupart des flottes aériennes depuis le début de la pandémie du Coronavirus.

Malgré les avancées notables en matière de lutte contre la pandémie dans le monde, la succession de vagues épidémiques et la mutation du virus ont contraint la majorité des pays à adopter des mesures rigoristes pour juguler la contagion.

La fermeture des frontières, les restrictions liées à la mobilité des personnes et des biens, ainsi que le renforcement des protocoles sanitaires depuis l’émergence du nouveau variant du SARS-Cov-2 dénommé Omicron, sont autant de facteurs qui affectent intimement le transport aérien.

Selon les dernières données publiées à l’issue de l’Assemblée générale de l’Association internationale du transport aérien (IATA), les compagnies aériennes devraient enregistrer une perte mondiale cumulée de 51,8 milliards de dollars en 2021.

En 2022, le secteur devrait rester dans le rouge avec une perte toutefois réduite à 11,6 milliards de dollars, selon l’Association représentant près de 290 compagnies aériennes à travers le monde.

Sur le plan national, après un début d’année au point mort, la réouverture des frontières à la mi-juin avait permis le retour massif des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ainsi que l’arrivée des premiers touristes internationaux.

En effet, les aéroports du Maroc ont enregistré, durant la période allant du 15 juin au 31 août 2021, un volume de trafic commercial international de 3.560.526 passagers, accueillis à travers 31.202 vols internationaux, selon les données de l’Office national des aéroports (ONDA).

Ce volume représente un taux de récupération par rapport à la même période de l’année 2019, de 65% pour les passagers et 77% pour les mouvements.

Ce rétablissement, aussi modeste soit-il, avait pourtant contribué à la redynamisation partielle des secteurs touristique et du transport aérien aujourd’hui sinistrés par vingt et un mois de pandémie.

Esprit de prévention et de sauvegarde des vies humaines oblige, le gouvernement a annoncé la suspension de toutes les liaisons aériennes pour quinze jours, face à la dissémination de l’Omicron dans plusieurs pays.

Ces nouvelles mesures préventives enrayent donc la dynamique de redressement pour paralyser, une énième fois, la flotte aérienne dont la mise à l’arrêt coûte près de 2 milliards de dirhams (MMDH) annuellement.

D’où l’adoption d’un plan de restructuration de la compagnie aérienne nationale (RAM) qui a bénéficié d’une subvention de 3,4 MMDH pour maintenir la flotte.

Alors que les autorités ont décidé le prolongement de la fermeture des frontières jusqu’au 31 janvier 2022, l’année prochaine s’annonce d’ores et déjà comme celle de la relance. Des perspectives optimistes confortées par la remise à la RAM du prix de la meilleure compagnie aérienne en Afrique.

Étiquettes ,

Related posts

Top