Le poète français, Paul Eluard disait un jour : « Il nous faudrait peu de mots pour exprimer l’essentiel, il nous faudrait tous les mots pour le rendre réel ! ». Cette citation qui provenait du fin faiseur de mots, chevauchant les deux siècles précédents, conviendrait peut-être, à un homme qui n’use que de peu de mots pour en dire long. Toutefois, il en fait suffisamment usage pour passer au concret. Cet homme ne saurait être autre que le Wali de la région Souss Massa qui, depuis son avènement il y a près de cinq ans, s’est montré excellemment concis, sans verser dans la moindre loquacité, tel qu’on aurait souvent l’habitude de se faire taper les tympans par des prolixités irritantes. A peine se serait-il foulé le sol de la cité bénite qu’il s’en est comporté bien différemment, en propos laconiques, mais combien fringants et circonspects pour aller droit au but, sans les moindres fioritures ni redondances. « Le style est l’homme, quand le style est obscur, il faut déjà s’inquiéter! », tonnait André Sponville, le philosophe français, dans un contexte encore plus complexe. C’est en fait, tout le mérite de cet homme qui tient prudemment un discours limpide, de crainte de s’embrouiller dans le marasme de l’émoi. En l’espace de quelques années, la capitale du Souss principalement, aurait foncièrement changé de cachet pour entrevoir le registre de ville «mégalopole», au sens satellitaire du terme. Jamais, elle ne se serait fait une telle santé, sans le style avéré d’un stratège constamment précautionneux, fédératif et circonspect. Le Programme Royal de Développement Urbain dont il chapeaute, de bout en bout, les divers contours, avec une maestria hors pair, aurait constitué, sans nul doute un véritable modèle d’exécution dans les annales de la construction contemporaine du Maroc émergent. Certes, il aura été assisté par un contingent de compétences de haute qualité tant administratifs que représentatifs, surtout en matière de gouvernance pour une cité pour laquelle le Souverain ne cesse de se porter en paternalisme singulier. Toutefois, il serait particulièrement juste de reconnaître à l’homme ses sens de la gestion, de l’écoute et de chevalerie citoyenne. Sans aucunement tomber dans la flatterie qui pourrait paraître trop complaisante envers un commis de l’Etat car il est de coutume d’y garder de mauvais réflexes parfois infondés. Il serait honnête de prévaloir cette synergie qui pour la première fois, se ferait ressentir de manière efficiente, sous la férule du chef de file de la région. C’est dire combien on aimerait avoir dans toutes les zones du Royaume, pareils types de symbiose. On conclura par cette réflexion du romancier français, Louis Aragon avait dit une réflexion qui ne manque guère de pertinence : « C’est par le travail que l’homme transforme ! ». Un travail assidu dont notre homme ne manque jamais !
Un homme pas comme les autres
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