Table ronde sur le sport dans le Souss

Saoudi El Amalki

Sur invitation de l’agence de communication, Agadir Média du confrère Abdallah Tidrarine, une pléiade d’acteurs sportifs, économiques, et représentatifs s’est rassemblée à la salle de la Chambre de Commerce, d’Industrie et de Services (CCIS) de Souss Massa, pour débattre de la situation du sport à la région en général et du Hassania d’Agadir, club fanion de tout le sud du royaume, plus spécialement.

Cette rencontre qui a regroupé également certains mordus du sport et représentants des médias, fut entamée sur une plateforme élaborée par le comité préparatoire de la table ronde dont le thème fondateur aborde la problématique de la gouvernance dans le domaine du sport.

Toute auréolée par l’éclatante prestation de la sélection marocaine au Qatar, la population ne cesse de ressentir la fierté emplir son cœur et exige de la continuité des clubs sportifs et des responsables du secteur, à travers le pays. C’est dans cette optique à la fois jubilatoire et engageante que s’est tenu ce colloque de cette envergure, en présence des figures réputées pour leur apport probant et leur attachement à la chose sportive.

C’est aussi dans un espace de franchise et de maturité intellectuelle que s’est déroulé le débat entre les intervenants, sans pour autant, verser dans les règlements de compte ou encore les procès-réquisitoire à quiconque décideur ni quelconque institution mis à l’index.

C’est plutôt un échange serein et constructif qui a donc régné, tout au long des propos, dans le respect le plus absolu, en dépit de l’état critique dans lequel se trouve le Hassania, au point de susciter les colères au sein de la sphère sportive locale.

Après avoir mis en exergue un diagnostic exhaustif de cet état mal au point qui émaille le secteur sportif régional, les multiples et diverses harangues ont soumis à l’assistance des alternatives et recommandations qui seront adressées à qui de droit. On en citera quelques principales qui n’ont guère manqué d’intérêt à cet égard :

1. Le Hassania d’Agadir est un legs national auquel les sept constituantes ont le devoir de s’y mettre dans la symbiose, puisqu’il représente l’identité immuable de toute la région sud du royaume. La création d’un complexe sportif à la hauteur de ce renom identitaire est une nécessité impérative.
2. Le chef-lieu de la région est en constante opération infrastructurelle pour assouvir les attentes des jeunes bases montantes. Il va donc falloir multiplier et diversifier ce genre de débat pour accompagner cette volonté manifeste d’impulser l’essor de la chose sportive, partie intégrante de tout l’ensemble des secteurs. L’obligation de mettre en avant une stratégie sportive, à partir justement de la réflexion collective est une condition sine qua non, pour en fait, permettre à chaque province de la région de se distinguer dans une spécialité de sport. 
3. Dans le même sens, il importe de réunir toutes les constituantes de la société pour assurer le développement du sport, par la mise en avant du plan Marshall du sport,  eu égard les chantiers en extension, afin de qualifier les terrains et couvrir tout le territoire de la commune d’infrastructures sportives.
4. Il convient d’avouer que le Hassania est un club décousu dans ses compartiments, ce qui ne peut lui assurer la pérennité et la notoriété escomptées. Il est question d’un  club structuré aux fortes institutions, à la compétence requise et à la cohésion de la gestion.
5. La prestation historique du onze national en coupe du monde, incite à la perfection des institutions et clubs du pays, y compris notre région qui regorge de richesses et de moyens en vue de décliner la prouesse à nos murs. En conséquence, déclinaison régionale est tributaire des compétences appropriées au niveau de la gouvernance multiforme et non d’intrus incorporés à la pratique sportive.
6. Tout d’abord, cette gestion saine se doit de se doter du volontarisme et de la force suffisants et appropriés, du long terme et non de la gestion au quotidien sans nulle vision ni visibilité, à travers une équitable répartition des tâches et un plan d’action de projet globalisant.
7. La gouvernance voudra dire en effet, une spécialisation et une attribution correctes sans équivoque ni empiétement, en vue de déterminer les missions et définir les responsabilités.
8. L’absence des centre de formation et de l’assisté foncière aggravent l’état du sport, d’où le déploiement de gros efforts dans ce sens, tout en confiant l’encadrement aux compétences locales.
9. Ces efforts devraient être accompagnés d’une large communication généralisée,  juste et authentique afin de couper court aux rumeurs et de maintenir la confiance et la réciprocité entre les divers associés  du secteur du sport.
10. Le sport dans la région n’est nullement l’apanage du football. Il serait injuste de se focaliser sur cette sorte, alors que bien d’autres pays excellent par leurs résultats et performances, comme le Handball, surf planche à voile…Il convient de diversifier l’offre sportive et la doter de l’intérêt et de moyens logistiques et matériels, ainsi que de la formation et de l’encadrement, en intelligence et en intelligibilité de cet écosystème.

Voilà les dix commandements pour parvenir à performer le sport dans la région, à l’instar de la belle révolution de mise à niveau qui s’effectue en ville et dont le sport se devrait de tirer profit à bon escient, à travers une politique volontariste, basée sur la refonte de la gouvernance de premier abord.