Le sport marocain est à l’honneur à l’occasion de la Fête de la Jeunesse. Cette fête coïncide avec l’année 2017 qui reste une année sportive marocaine avec mention en Afrique. Plusieurs rendez-vous du Continent ont été marqués par une présence réussie des sélections marocaines ici et là.
Le football, comme dans le passé, vient de retrouver sa place aussi bien sur le plan compétitif qu’administratif. Ainsi, la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2017), organisée au Gabon en janvier et février derniers, a mis fin à une longue éclipse de l’équipe nationale qui se contentait toujours de jouer le simple premier tour avant de faire ses valises. Lors de la CAN gabonaise, l’équipe nationale, nouvellement prise en charge par le sélectionneur français Hervé Renard a réussi l’objectif tracé en se qualifiant aux quarts de finale même si on espérait mieux faire, surtout après une élimination sévère et déméritée par l’Egypte qui s’est imposée difficilement et sur un petit score de (1-0), but marqué dans les derniers moments du match.
L’équipe du Maroc est également toujours en course dans les éliminatoires africaines menant vers la Coupe du Monde 2018 en Russie. L’année 2017 pourrait donc faire le bonheur des Lions de l’Atlas qui gardent leur chance de qualification dans un groupe mené actuellement par la Côte d’Ivoire (4 points en 2 journées).
Les Lions de l’Atlas – qui se trouvent en 2e place avec 2 points en autant de matches – sont appelés à gagner leurs prochains matches dont surtout celui contre les Eléphants ivoiriens, s’ils veulent leur chiper la seule première place qualificative dans un groupe, plus ou moins difficile, en compagnie du Gabon qui compte le même nombre de points que le Maroc et le Mali qui ferme seul la marche avec une seule unité.
Pour les compétitions interclubs, le Wydad de Casablanca et le FUS de Rabat continuent leur aventure continentale de la plus belle manière en se qualifiant à la phase des groupes. Le WAC lorgne vers un second titre en Ligue des champions après celui remporté en 1992 dans son ancienne formule de la Coupe d’Afrique des Clubs Champions et le FUS espère renouer avec le titre de la Coupe de la CAF qu’il a remportée en 2010.
Ce qui est réalisé sur la pelouse l’est encore plus sur le plan de la gouvernance : le Maroc a réussi avec brio son retour à la famille de la Confédération Africaine de Football avec l’élection du président de la FRMF, Fouzi Lekjaâ, au sein du Comité Exécutif de la CAF qui a connu plusieurs changements à sa tête dont le nouveau patron, le Malgache Ahmad Ahmad, qui a succédé à Issa Hayatou, au terme de l’Assemblée générale de mars dernier à Addis-Abeba.
La CAF a confirmé le retour en force du Maroc en le choisissant pour abriter un Symposium international sur le football africain. Ce Symposium tenu la semaine dernière à Skhiratesous le thème «Football africain : notre vision», a connu un grand succès avec la résolution de plusieurs recommandations qui ont été adoptées par l’Assemblée générale extraordinaire de la CAF tenue juste après à Rabat.
Ce qui a constitué une révolution de la CAF, devenue nouvelle instance dirigeante née au Maroc avec de nouvelles options et de nouvelles perspectives pour l’avenir du football africain dont la CAN 2019 que se jouera pour la première fois avec 24 équipes au lieu de 16 dans le passé. Le Maroc fort de ses infrastructures pourrait venir à la rescousse de la CAF en organisant cette prochaine CAN new look puisque le Cameroun choisi auparavant pour abriter ladite compétition, ne dispose pas d’assez de terrains, au moins 6, pour assurer le passage à une CAN de 24 équipes, sur le modèle du championnat d’Europe en France. S’il s’agit là d’un défi pour le Cameroun, il serait une grande aubaine pour le Maroc favori pour devenir le premier pays organisateur de la nouvelle version de la CAN.
Et il n’y a pas que le footdont l’Histoire africaine se rappellera longtemps de la relance de sa vision sur le sol marocain.
D’autres sports sont également à l’honneur dont le rugby marocain qui venait de s’adjuger le titre du tournoi de l’Africa Silver Cup, en juillet courant à Casablanca, réalisant ainsi le retour en division des grands de la grosse balle ovale du Continent. Ce qui constitue une très belle opportunité pour la nouvelle génération de l’équipe nationale appelée à nous faire revivre les exploits réalisés par leurs prédécesseurs qui avaient eu le mérite de remporter la Coupe d’Afrique des Nations en 2003 et 2005, tout en jouant 3 finales en 2000, 2001 et 2004.
En 2017, le rugby marocain a fait l’essentiel pour atteindre l’Africa Gold Cup en attendant la saison 2018 et l’enjeu de jouer les qualifications pour la prochaine Coupe du Monde 2019 au Japon.
L’année 2017 a également confirmé le leadership du cyclisme marocain qui domine le classement de l’Africa Tour UCI grâce aux excellentes prestations de nos coureurs chez les équipes élites et les moins de 23 ans lors des compétitions continentales. Ce n’est guère du hasard pour le vélo marocain et son ascendant sur la scène continentale qu’elle domine depuis désormais sept ans…
A ne pas oublier d’autres sports marocains qui prennent toujours le leadership continental à limage du tennis, la boxe, le judo, l’Aïkido… et le sambo – tai jitsu dont la sélection nationale venait récemment de remporter le championnat d’Afrique 2017 aux Seychelles pour la 12e fois consécutive.
Que l’année 2017 continue de porter bonheur aux sportifs marocains en athlétisme, judo, football… qui sont actuellement de briller sur le sol ivoirien en montant sur le podium de plusieurs disciplines des Jeux de la Francophonies 2017 d’Abidjan.
Et la série rose continue en attendant d’autres disciplines nationales qui ont toujours leur place dans le gotha africain dont les équipes omnisports du basketball qui s’apprêtent à la participation à l’Afrobasket 2017, le handball, le volleyball… pour le bien du sport marocain en général.
Rachid Lebchir