Azrou: un forcené sème la terreur sur Tigrigra

Le parquet a ordonné hierlundi l’ouverture d’une enquête sur les circonstances du meurtre, dimanche soir à l’aide d’un fusil de chasse, de trois personnes dans la commune de Tigrigra relevant de caidat Irklaouen, cercle d’Azrou.

Un communiqué du procureur général du Roi près la cour d’appel de Meknès indique qu’un individu a ouvert dimanche soir le feu, au moyen d’un fusil de chasse, sur un groupe de personnes dans la commune de Tigrigra relevant de caïdat Irklaouen (cercle d’Azrou), tuant trois d’entre elles et blessant à des degrés divers cinq autres qui ont été évacuées à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires.

Le mis en cause a tenté de résister aux éléments de la force publique chargés d’intervenir et a tiré plusieurs coups de feu sur ses membres, lesquels ont été contraints d’utiliser leur arme de service pour mettre hors de danger les passants, précise le communiqué, soulignant que cet individu, qui a été touché à la main, a été interpellé par les éléments de la Gendarmerie royale et transporté à l’hôpital pour recevoir les soins.Le ministère public a ordonné l’ouverture d’une enquête pour élucider les circonstances de cet incident.

Retour sur les faits

Tout a commencé par une dispute conjugale qui s’est achevée sur un véritable carnage. Un enseignant à la retraite a, en effet, tué trois membres de sa belle-famille et blessé cinq autres personnes, dont un gendarme.

La commune de Aït Yahya Ouâlla, relevant de la commune rurale de Tigrigra dans la région d’Azrou, a été terrorisée, dans la nuit de dimanche à lundi, par une horrible catastrophe. Un sexagénaire, enseignant retraité, présentant des troubles mentaux, a criblé de balle trois membres de sa belle-famille et en a blessé cinq autres personnes qui se trouvaient sur le lieu du crime. Parmi les blessés, figure un gendarme.

Le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte ce fait divers dans son édition de ce mardi 24 juillet, précise que l’enseignant, qui exerçait dans une école publique dans la ville d’Azrou, s’est servi d’un fusil de chasse pour commettre l’irréparable. A l’origine de ce drame, les voisins nous informe qu’un conflit conjugal a dégénéré. Violentée et menacée par son mari d’être mise à la rue, l’épouse a alerté sa famille qui est venue, dans la nuit de dimanche à lundi, pour tenter de réconcilier les deux époux. Cependant, les échanges, entamées autour d’un diner, n’ont abouti à aucun compromis entre les deux parties. Les deux frères de l’épouse, dont l’un était venu accompagné de sa femme, ont donc décidé de partir en emmenant leur sœur avec eux. Chose que l’époux a catégoriquement refusée. Le ton est rapidement monté et l’enseignant, hors de lui, s’est alors emparé de son fusil et a tiré sur l’un des deux frères, sous le regard médusé des autres membres de la famille qui, passé le premier choc, se sont enfuis et réfugiés derrière une voiture garée devant la maison.

La même version des faits est rapportée par Al Massae, qui précise que l’enseignant a également assassiné les deux autres personnes. Le bilan aurait été plus lourd sans l’arrivée des gendarmes et des voisins. Le fusil du forcené contenait quinze cartouche et aurait pu faire encore plus de victimes. D’ailleurs, l’homme n’a été maîtrisé qu’après avoir gravement blessé un gendarme et quatre autres personnes.

Les corps des victimes ont été transportés à la morgue de l’hôpital 20 août d’Azrou où les premiers soins ont également été prodigués aux blessés, dont l’un a été évacué, dès le lendemain, au centre hospitalier universitaire (CHU) de Fès en raison de la gravité de ses blessures. L’auteur du drame, arrêté sur les lieux, a été aussi admis au sein du même hôpital sous haute surveillance, pour des fractures au niveau de son bras gauche. Il sera déféré devant le Parquet général dès que son état de santé le permettra.

(MAP)

One Comment;

  1. Ouardirhi abdelaziz a dit:

    Tant que la peine de mort n’est pas appliquée pour ces crimes horribles .
    Tant que les gendarmes et polices n’ont pas le droit de stopper.net les criminels et tant que la justice se contentera de prononcer des peines dérisoires face aux crimes , SIBA persistera

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