Le gouvernement et sa majorité persistent à mépriser les priorités de l’heure
Les partis de l’Authenticité et de la Modernité (PAM), le Parti de l’Istiqlal (PI) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS), partant de leur responsabilité nationale, de la place que la Constitution leur confère et de leur légitimité représentative, et compte tenu de leur choix d’exercer une opposition responsable et constructive, ont rendu public, mardi 27 octobre 2020, un communiqué conjoint pour attirer « l’attention du gouvernement sur les carences qui marquent sa gestion des profondes conséquences de la pandémie de Covid-19».
Les trois partis, ajoute le communiqué, «n’avaient pas, non plus, manqué de présenter des alternatives à ces manquements, à un moment où le gouvernement et sa majorité ont des priorités autres que les véritables attentes des Marocains, dont SM le Roi en a tracé les traits majeurs, avec profondeur et audace, à travers les instructions claires contenues dans ses derniers discours».
Mais le gouvernement n’a, non seulement persisté à ne pas écouter l’opposition, ni le pouls du peuple marocain qui souffre sous le poids de la pandémie et de ses terribles impacts.
Les trois partis d’opposition affirment que ce qui est digne d’attention, en termes de priorité, de la part du gouvernement, sont la santé publique et les mesures à mêmes de réduire les indicateurs de la propagation de la pandémie. La priorité, ajoute le communiqué de l’opposition, consiste également à décréter des alternatives qui assurent l’immunisation de notre économie nationale, en lien notamment avec la préservation de l’emploi.
Il s’agit également, lit-on dans ce communiqué, du traitement des dossiers sociaux prioritaires des Marocains qui ont perdu leur travail, de celles et ceux dont le pouvoir d’achat a baissé et qui manquent de couverture sociale dans de nombreux métiers et secteurs et qui étouffent en l’absence de réponses idoines de la part du gouvernement.
De plus, les partis d’opposition, tout en prenant acte du contenu du projet de Loi de finances 2021 proposé par ce gouvernement «hors-jeu», le considèrent comme un projet décevant, qui manque de vision politique, d’esprit et d’audace pour proposer des solutions innovantes. Un projet incapable de répondre aux véritables attentes des Marocains, et qui ne fait que reconduire les mêmes approches inefficaces.
Notre pays, qui aspire à surmonter cette conjoncture difficile et à s’attaquer aux problématiques résultant de la pandémie, constate, à juste titre, que ce gouvernement ne dispose pas de la force, de la cohésion et de la compétence en matière de gestion, ainsi que de la capacité de concevoir des alternatives, de les défendre et de communiquer à leur sujet.
Malheureusement, l’actuel gouvernement, ajoute le communiqué, est un gouvernement qui ne dispose pas des requis nécessaires pour résoudre les problèmes de la nation et défendre les grandes causes du peuple en toutes circonstances, et particulièrement en temps de crises.
De plus, c’est un gouvernement qui consacre ses efforts et son énergie dans des tiraillements internes et le dénigrement des composantes et les potentialités de la scène politique nationale.
Partant sur cette base, les trois partis politiques renouvellent, une fois de plus, leur ferme engagement de continuer à exercer leurs fonctions institutionnelles et de masse, avec tout le patriotisme, la responsabilité et l’engagement requis. Ils déclarent également qu’ils n’hésiteront pas, le cas échéant, à activer, à travers leurs représentations parlementaires, tous les mécanismes de contrôle fermes que la Constitution prévoit pour s’opposer au gouvernement.
Dans ce cadre, les trois partis d’opposition ont décidé d’inaugurer la rentré politique et parlementaire par la constitution d’une commission d’enquête sur la justice spatiale et sur le traitement équitable basé sur un pied d’égalité, que le gouvernement est sensé accorder à toutes les régions, provinces et communes du pays, conclue le communiqué.