Thibaut Bracq, responsable des Ateliers de l’Atlas

Propos recueillis par Manal ZIANI – MAP

Après deux éditions en mode digital, les Ateliers de l’Atlas, le programme industrie de développement de talents initié par le Festival International du Film de Marrakech, ont fait leur grand retour en mode présentiel.
Dans cette interview accordée à la MAP, Thibaut Bracq, responsable des Ateliers de l’Atlas, donne un aperçu sur le programme de ces Ateliers et s’arrête sur le rôle qu’ils jouent dans la promotion et le rayonnement de l’industrie cinématographique.

Initiés en 2018 par le Festival International du Film de Marrakech, les Ateliers de l’Atlas ont pour but d’offrir un accompagnement à la nouvelle génération de cinéastes marocains, arabes et africains. Pouvez-vous nous expliquer ce programme davantage ?

Les Ateliers de l’Atlas est un événement professionnel qui vise à soutenir des réalisateurs et producteurs marocains, arabes et africains, qui développent leur premier, deuxième ou troisième long métrage.
Cette année, nous avons sélectionné 23 projets en développement et films en postproduction et nous avons invité les réalisateurs et producteurs à venir présenter officiellement leurs projets dans les ateliers. Les participants seront ensuite amenés à participer à un marché de coproduction, les mettant ainsi en relation directe avec les professionnels internationaux invités, producteurs, vendeurs et distributeurs.
Des prix au développement et à la postproduction seront décernés par deux jurys vers la fin de cette édition.
Par ailleurs, tous les professionnels invités auront accès à des panels et des discussions. Il y aura un panel sur l’écriture de scénario avec le réalisateur et scénariste Asghar Farhadi, un panel sur l’écriture, un autre sur le métier du scénariste, puis un panel sur la distribution, en plus des « training sessions » permettant aux participants de partager leurs projets avec des professionnels du métiers du cinéma.
Un échange avec la réalisatrice et monteuse son libanaise Rana Eid sur la manière de travailler sur le son lors de la production d’un film aura aussi lieu, en plus des « training sessions » sur le métier du producteur et les archives.

 Quelle est la spécificité de la 5é édition des Ateliers de l’Atlas par rapport à la précédente ?

Outre le grand retour en présentiel après deux ans en ligne, nous avons développé cette année l’aspect « consultation ». Aussi, cette année les participants vont « pitcher » en public et participer, en mode présentiel, au marché de coproduction, lors duquel les projets et films sélectionnés aux Ateliers auront la possibilité de rencontrer individuellement des professionnels internationaux afin de trouver un coproducteur, vendeur ou autre partenaire.

Comment les Ateliers de l’Atlas contribuent à la promotion de l’industrie des films?

Les Ateliers de l’Atlas aident les films participants à avoir une grande visibilité au niveau international. Deux temps forts de la présentation auront lieu: les « pitching sessions » dédiées à la présentation des 16 projets en développement et la projection des films en postproduction le mercredi matin au musée Yves Saint Laurent.
Par ailleurs, il est à souligner que rien que le fait de participer aux Ateliers et d’avoir une belle visibilité contribue au rayonnement de ces films, au regard de l’attention accordée au Festival International du Film de Marrakech et aux Ateliers de l’Atlas sur le plan mondial. Les autres festivals et les autres marchés de coproduction à l’international maintenant nous connaissent, surveillent ce qu’on fait, regardent le Maroc en ce moment, regardent le Festival de Marrakech, suivent les Ateliers de l’Atlas et savent quels sont les projets et films sélectionnés, ce qui va sans doute contribuer au rayonnement de ces films au niveau mondial.
Un avenir est donc prévu pour le cinéma en général et j’espère que les Ateliers auront longue vie pour continuer à accompagner tous ces cinéastes dans leurs projets cinématographiques.