«Nous voulons faire de Taza une destination culturelle pour les arts et la culture»

Le directeur artistique du Festival international du théâtre de jeune public et directeur provincial du Ministre de la Culture à Taza, Abdelali Sibari vise loin. En effet, après 18 ans d’existence, les organisateurs de cet évènement théâtral et artistique qui a tenu cette année toutes ses promesses ont injecté un sang nouveau les veines de l’action culturelle de la ville. Pour ce faire, une programmation culturelle et artistique diverse, des spectacles pour tous les goûts et une animation rythmée ont fait vibrer les grandes places et espaces de la ville.

Al Bayane : cette année le Festival international du Théâtre de jeune public de Taza en est arrivé à sa 18e édition. L’événement s’est ouvert sur l’espace public et la population de la ville. Comment pourriez-vous expliquer cela ? Quid de la ligne éditoriale de cet événement?

Abdelali Sibari : En fait dès mon arrivée à la ville de Taza et après avoir rencontré les différents acteurs associatifs et culturels de la ville, j’ai constaté que ce festival doit réaliser un saut vers l’avant afin qu’il ait la place qui lui revient dans le calendrier des événements culturels nationaux et internationaux. Certes, les éditions précédentes ont des retombées positives qui ont fait de ce Festival un évènement avec une identité et une âme. Ainsi, dans le Ministère de la Culture et de la Communication, ce festival a une place assez importante car il cible bien entendu les enfants et les jeunes. Il était donc en effet nécessaire de développer le et lui donner un nouvel élan et horizon pour qu’il s’inscrive véritablement avec la politique globale du Ministère de la Culture. Aujourd’hui cette manifestation culturelle est devenue un moment culturel fort qui s’ouvre sur la ville à travers des spectacles qui ont été livrés dans les différents espaces de Taza. En plus, ajouter une programmation culturelle et artistique visant les enfants et les jeunes était au menu de cette édition. Nous espérons faire de cet événement une véritable fête pour le plaisir des enfants et de la ville dans les prochaines éditions.

Cette édition vous étiez sélectif dans le choix des spectacles présentés. Peut-on dire que le festival est arrivé à sa maturité après 18 ans d’existence?

C’est l’ambition du Ministère de la Culture qui a mis des moyens pour soutenir ce genre de festivals. Mais il faut signaler que le vrai soutien à ce festival par les partenaires a pu faire de cet événement un véritable rendez-vous artistique qui répond aux aspirations de tous les acteurs. Nos partenaires, en l’occurrence la région de Fès-Meknès, le Conseil régional de Taza, le Conseil communal de la ville de Taza, l’Association « Les amis de Taza », sont les acteurs avec qui nous partageons cette ambition. Nous avons des promesses pour un appui à cette manifestation afin de lui donner plus de visibilité et d’ampleur ici et ailleurs. Nous voulons faire de la ville de Taza une destination pour le théâtre.

Pour garantir le public de demain, il faut miser sur le volet de la formation et de l’éducation artistique. Avez-vous une stratégie pour que le Festival ne soit pas la seule station de ce projet?

Le Ministère de la Culture et de la Communication œuvre pour la sensibilisation et la formation dans les domaines de l’Art et de la Culture à travers divers, programmes activités et stratégies globales. En effet, dans le cadre de la régionalisation avancée, on a nos programmes culturels et artistiques sous la supervision de la Direction provinciale dans la région de Fès- Meknès. Du coup, la formation dans le domaine des arts a une place majeure et fondamentale dans nos programmes. Dans cette optique, on a organisé, il y a deux mois, deux journées d’études sur la culture et le travail associatif qui ont été aminées par des spécialistes dans la gestion des projets culturels, ainsi que des rencontres publiques avec des spécialistes dans la sociologie culturelle. Il faut valoriser le volet de la formation parce que la culture est devenue aujourd’hui une industrie et des programmes qui répondent aux aspirations des populations en la matière.

Comment se porte l’infrastructure culturelle de cette ville?

Je pense que la ville de Taza a une infrastructure culturelle qu’on ne pourrait même pas trouver dans les autres grandes villes marocaines. Or, il faut viser loin !

Le Ministère de la Culture est en train de préparer un théâtre qui ouvrira ses portes au début de l’année prochaine ainsi qu’un complexe culturel dont les travaux avancent à grand pas.

Mohamed Nait Youssef

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