Ouverture en beauté du 21e Festival International du Film de Marrakech
DNES à Marrakech : Mohamed Nait Youssef
Vendredi 29 novembre. Les grands écrans s’illuminent à la Cité ocre. Les lumières se sont projetées sur le palais des congrès qui a abrité en beauté l’ouverture de la 21e édition du Festival International du Film de Marrakech (FIFM) qui se poursuit jusqu’au 7 décembre.
C’est désormais un rituel, les vedettes du 7ème art mondial ont foulé le tapis rouge avec des tenues, robes et costumes raffinés reflétant, entre modernité, originalité et créativité, la diversité, la singularité et l’universalité de la culture. Ce fut un moment d’élégance, de beauté et de grâce par excellence. L’ouverture était lumineuse, en présence notamment d’une pluie de vedettes du 7ème art, entre autres, Monica Bellucci, Tim Burton, Justine Triet, David Cronenberg, Justin Kurzel, Luca Guadagnino.
Ainsi, le public marrakchi a eu droit à un bain visuel, coloré, vibrant et poétique où glamour et sensation étaient les maîtres mots. Marrakech et le cinéma est une longue histoire d’amour. C’est une histoire tissée de partage, de communion, de célébration, d’émotion, de vénération pour livrer les terres de noblesse de l’art et des belles images ; celles du vivre ensemble, de paix, d’ouverture sur le monde et de la vie dans toute sa splendeur.
Comme le veut la tradition, le jury de la 21e édition du FIFM, dont la présidence a été confiée au cinéaste, scénariste et producteur italien, Luca Guadagnino, a été dévoilé au public lors de la cérémonie d’ouverture. Sur scène, il était notamment accompagné de la réalisatrice indienne Zoya Akhtar, de l’actrice américaine Patricia Arquette, du réalisateur iranien Ali Abbasi, de l’actrice belge Virginie Efira, de l’acteur australien Jacob Elordi, de l’actrice marocaine Nadia Kounda, de l’acteur britannico–américain Andrew Garfield, et du réalisateur argentin Santiago Mitre.
Luca Guadagnino : «Marrakech et cinéma, c’est la même chose»
Luca Guadagnino n’a pas caché son amour pour la ville des sept saints. En effet, sa première visite date de 2002 lorsqu’il a été invité par l’actrice italienne Valentina Cervi. « Je n’oublierai jamais la première fois que je suis venu à Marrakech, en 2002. Il y a plus de vingt ans, j’accompagnais ma chère amie Valentina Cervi qui faisait partie du jury des courts métrages. Je suis arrivé à Marrakech en vol direct depuis Rome, et j’ai atterri en pleine nuit. A peine sorti, j’étais emporté par la nuit de Marrakech, et j’ai tout de suite trouver les racines profondes de ma mère algérienne ayant grandi à Casablanca », a-t-il révélé lors d’un mot inaugural prononcé en tant que président du jury.
Marrakech est ville mystérieuse. Elle fascine par ses lumières, ses couleurs, ses odeurs, son hospitalité et sa chaleur humaine. «Pour moi, Marrakech et le cinéma, c’est la même chose. Le mystère de l’image, la puissance du montage, du contraste, beauté qui animent le cinéma. J’étais toujours chaleureusement accueilli dans ce magnifique pays », a-t-il affirmé.
Luca Guadagnino n’a pas caché joie de retourner au FIFM, cette fois-ci en tant président du jury de cette 21e édition. «C’est pour moi un immense honneur de présider le jury de cette 21e édition. Je me réjouis infiniment de voir tous les superbes films et de rencontrer tous les merveilleux cinéastes qui s’y trouveront. », a-t-il rappelé.
Le FIFM, une ouverture essentielle sur le monde…
Sur la terre de Marrakech, le FIFM a rendu possible la rencontre des peuples et des cultures. En effet, comme chaque année, cette grande fête cinématographique festive s’ouvre sur le monde et par le truchement des belles images, des visions profondes et des approches esthétiques et cinématographiques diverses et enrichissantes. Les histoires, les récits, les imaginaires, les regards des autres seront présentés aux publics en projetant plus de 70 œuvres cinématographiques en provenance de 32 pays. Pour cette 21ème édition, 14 premiers et seconds films sont en lice pour décrocher l’Étoile d’or. Il s’agit bel et bien ; «La Mer au Loin» de Saïd Hamich Benlarbi, «Soudan, souviens-toi» de Hind Meddeb, «Under the Volcano» de Damian Kocur, «The Village Next to Paradise » de Mo Harawe, «The Wolves Always Come at Night » de Gabrielle Brady ,« Bound in Heaven»de Huo Xin, «Ma–Cry of silence» de The Maw Naing, Perfumed with Mint” de Muhammed Hamdy, «Les Tempêtes » de Dania Reymond-Boughenou, «One of Those Days When Hemme Dies» de Murat Fıratoğlu, «Happy Holidays» de Scandar Copti , «The Cottage» de Silvina Schnicer, «Happyend» de Neo Sora ou encore «Jane Austen a gâché ma vie» de Laura Piani, seront dévoilés pour la première fois au FIFM.
Marrakech est une ville joyeuse, délicieuse et séduisante. Son public, dès les premières éditions du FIFM, n’a pas manqué cette grande fête du cinéma. « C’est un rendez-vous cinématographique important non seulement de la ville et du pays, mais du monde entier. A vrai dire, le FIFM nous offre chance de découvrir les cinémas du monde », nous confie Ahmed, un jeune cinéphile.
Entre le Palais des congrès, le Musée Yves Saint Laurent, le Cinéma Le Colisée, le festival investit les lieux emblématiques de la ville rouge en présentant un large éventail du cinéma mondial dans le cadre de la Compétition officielle, les Séances de gala, les Séances spéciales, le 11e continent, le Panorama du cinéma marocain, les séances Jeune Public & Famille, ainsi que les films projetés dans le cadre des hommages. A la ville dite rouge, la fiesta du 7ème art bat son plein en ces temps-ci.
Il est à rappeler que la 21e édition du Festival International du Film de Marrakech (FIFM), organisée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, se poursuit jusqu’au 7 décembre courant.