Saoudi El Amalki
La vie sociétale ne cesse de moisir dans une espèce de fadeur tant que l’Exécutif ne porte pas son discours au sein d’un peuple si emporté par ses affres au quotidien. Qui entend parler du gouvernement, même s’il croit s’ingénier à bien faire ? Mais, son action demeure atone et inaudible ! Il s’embourbe en revanche, le satisfecit abusif pour d’une part atténuer son incapacité à s’y prendre et d’autre part à camoufler ses faiblesses. Cette apathie déroutante ne fait qu’affecter le climat politique du pays et fait sombrer, dans l’expectative les divers acteurs médiateurs dont le rôle décisif est quasiment renvoyé aux calendes grecques. On aura l’impression que l’Exécutif pagaie à contre courant, en deçà de ce que le peuple attend vainement de son apport vétille car, comme dit l’adage : « la plus belle femme ne peut donner que ce qu’elle a ! ». Cette situation ambiguë que la nation n’a jamais connue, même au temps des années de plomb, puisqu’au moins, le mouvement national tenait tête aux oppressions, sécrétait, au fil du temps, une déchirure déconcertante entre l’Etat et le peuple, en l’absence quasi-permanente des facteurs médiateurs. A contrario, les forces de l’ordre, toutes catégories confondues, occupent cette place contre-nature, non sans abus, car le souci excessivement sécuritaire mène à l’affront et l’incarcération, comme ce fut le cas des détenus du Rif et bien d’autres, C’est immanquablement la résultante de la vacuité politique que l’on s’efforce de faire valoir dans une action nationale résolument tournée vers la démocratie et les droits humains. Dans ce mutisme mortuaire qui émaille la scène politique marocaine, certaines actions quoique mollement, se caractérisent à la vie partisane, des activités diverses. Cette « mue » qui se construit après âpres déchirements et vives gestations aurait, sans doute, créé un ballottage en physionomie politique nationale qui prend forme, au fur et à mesure que les prochaines élections s’approchent, à grand pas. Des initiatives qui auront peut-être « ébranlé » l’engourdissement qui frise la somnolence du gouvernement auquel l’appel au sursaut est vivement lancé pour sortir de la torpeur générale. Un gouvernement mièvre qui tarde à montrer le bout du nez au grand public !