Une déclaration de 3 diplomates du Mercosur à Rabat
Le Royaume du Maroc représente un partenaire stratégique pour l’Amérique du Sud, soulignent des diplomates, accrédités à Rabat, d’États membres du Marché Commun du Sud (Mercosur), qui a célèbré vendredi son 30è anniversaire.
En 2020, le Mercosur a exporté l’équivalent de 1.166,2 millions USD vers le Royaume contre des importations totalisant 1.368,2 millions USD, ont écrit les ambassadeurs d’Argentine, du Brésil et du Paraguay à Rabat, dans une lettre conjointe à l’occasion de la célébration du 30è anniversaire de ce Bloc, citant des données du Système des statistiques du commerce extérieurs du Mercosur (SECEM).
« Les investissements réciproques se multiplient et rendent les relations économiques entre les pays du Mercosur et le Maroc encore plus dynamiques et profondes », se réjouissent les ambassadeurs Raúl Ignacio Guastavino (Argentine), Julio Glinternik Bitelli (Brésil) et Oscar Rodolfo Benitez Estrago (Paraguay) dans leur lettre conjointe parvenue à la MAP. « De plus, nos liens ne se limitent pas aux questions commerciales: accords politiques et culturels, accords de coopération entre gouvernements, institutions académiques et entreprises et la coordination dans les domaines multilatéraux sont des exemples qui composent l’histoire commune de nos pays », se félicitent les trois diplomates.
Et de relever, en ce sens, que le Mercosur se présente comme une plateforme permettant non seulement de valoriser les efforts et les résultats de ses États membres, mais aussi de promouvoir la croissance des relations avec ses partenaires commerciaux.
« Le Mercosur a une vocation multilatérale claire et a mis en œuvre des accords de préférence ou de libre-échange avec divers pays et régions du monde. C’est dans cette dynamique que s’inscrit le dialogue avec le Royaume du Maroc en vue d’un traité ambitieux de commerce, d’amitié et de développement économique dans les régions respectives », selon la même source.
« Une fois achevée la lutte acharnée contre la pandémie du Covid-19, l’humanité sera confrontée à un grand défi, à savoir le redressement social et économique dans la période post-pandémique. Nous espérons que le Mercosur et le Royaume du Maroc travailleront en harmonie et uniront leurs forces pour améliorer la qualité de vie de leurs citoyens, en approfondissant nos relations politiques, économiques, sociales et culturelles », relèvent-ils.
Le 26 mars 1991, guidés par les principes de la Démocratie et le développement économique, l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay ont signé le Traité d’Asunción, donnant ainsi naissance au processus pionnier d’intégration régionale connu sous le nom de Mercosur.
Il s’agit d’un processus ouvert, dynamique et participatif, dont l’objectif principal est de promouvoir un espace commun, générateur d’opportunités commerciales et d’investissement, à travers l’intégration compétitive des économies nationales dans le marché international. Pour cela, son travail se focalise sur la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des travailleurs, l’adoption d’un taux extérieur commun, la mise en place de politiques commerciales extérieures communes et, de plus en plus, la coordination des politiques macroéconomiques.
Le Mercosur représente un territoire d’une superficie de 14.889.775 km, de multiples écosystèmes, la plus grande réserve de biodiversité marine et d’eau douce de la planète, une population de près de 300 millions de personnes, une richesse culturelle mondialement reconnue et d’énormes réserves de ressources énergétiques, à la fois renouvelables et non renouvelables, explique la lettre.
Le Mercosur, ajoute-t-on, est la sixième économie mondiale et le premier exportateur mondial de soja, d’huile de soja, de viande bovine, de pâte chimique de bois, de maïs, de sucre, de viande et d’abats comestibles, contribuant de manière décisive au développement agricole mondial et assurant la sécurité alimentaire aux moments de crise économique et sanitaire. C’est aussi le deuxième exportateur mondial d’acier, le huitième exportateur de véhicules pour le transport de marchandises, ainsi que de machines, d’électronique et d’autres produits industriels.
Le Mercosur ne s’est pas limité aux questions économiques et commerciales, précisent les diplomates. Au sein du bloc, « nous avons abordé les dimensions sociales et culturelles qui se sont traduites à des bénéfices pour l’ensemble des habitants de nos pays, notamment à travers le « Protocole d’Ushuaïa » qui a établi l’engagement démocratique en 1998, la création de l’Institut Social du Merosur en 2007 et la création de l’Institut des Politiques Publiques des Droits de l’Homme du Mercosur et de l’Unité de participation sociale en 2010″, détaillent-ils.
Les questions relatives à la science et à la technologie, à la citoyenneté, à l’éducation, à la justice et à la sécurité, à la migration, au travail et à la protection sociale, à la santé, entre autres questions de politique publique, figurent également à l’ordre du jour permanent du Mercosur, conclut la lettre.