La revue «suédoise «Scen & Film», du syndicat de théâtre suédois (Teaterförbundet), a consacré un article sur l’expérience marocaine dans le domaine artistique et culturel, notamment le statut de l’artiste et les métiers des arts et de la scène.
Dans l’article, figurent des témoignages de plusieurs artistes, comédiens et acteurs marocains sur toutes les facettes de la situation artistique marocaine.
«Nous sommes au milieu d’une phase historique», a confié Bouhcine Messaoud, président du Syndicat national des professionnels du théâtre à la revue, après avoir adopté à l’unanimité une proposition de loi sur le statut de l’artiste à la Chambre des Représentants.
«Les acteurs auront un statut professionnel garantissant, préservant et renforçant leurs droits», a-t-il ajouté.
Dans le métier d’artiste, plus précisément celui du cinéma, «il peut être difficile d’être correctement payé même pour des acteurs plus connus. Le marché est assez petit dans ce pays», a déclaré Yassine Ahajjam à la revue.
Naima Elmcherqui s’est réjouie de la situation artistique qui s’est développée au fil des années. «Nous nous sommes battus longtemps pour arriver à cette situation. Aujourd’hui, nous vivons un développement extraordinaire», a-t-elle déclaré. «Quand j’avais commencé à jouer dans les années 60, il y avait peu de compagnies de théâtre dont les comédiens étaient la plupart du temps des amateurs. Nous travaillions sans subventions. Nous travaillions durement et nous partagions les maigres revenus entre nous. Aujourd’hui, nous avons une nouvelle génération d’artistes professionnels», a-t-elle ajouté.
La comédienne et actrice Latefa Ahrrare a souligné à la revue, qu’aujourd’hui «il n’y a pas d’obstacles pour que les jeunes femmes marocaines deviennent des actrices car le métier est populaire», a-t-elle souligné.
Pour ce qui est du domaine culturel au Maroc, le ministre de Culture, Mohamed Amine Sbihi, a précisé à la revue la nécessité de créer toute une industrie de culture. «On ne peut démocratiser la culture si on n’a pas d’entreprises culturelles qui fonctionnent», a-t-il affirmé.
Mohamed Nait Youssef