Alors que durant sa campagne électorale Donald Trump avait tenu de violents propos contre  la Chine, cible privilégiée de ses attaques et qu’il en était même venu à la qualifier d’«ennemie» et à menacer de taxer ses importations de 45%, voilà qu’après un entretien téléphonique, Donald Trump et Xi Jinping acceptent «de se rencontrer bientôt afin de discuter des relations bilatérales».

Reconnaissant que «la coopération est la seule option pour les relations entre la Chine et les Etats-Unis», le Président chinois a déclaré que «les deux pays ont besoin de coopération et peuvent coopérer sur beaucoup de choses».

Ainsi, d’après la télévision chinoise, «Xi Jinping et Donald Trump se sont mis d’accord pour maintenir des contacts étroits, bâtir une bonne relation de travail et pour se rencontrer bientôt afin de pouvoir échanger leurs points de vue sur le développement des relations bilatérales et les questions d’intérêts communs».

Se félicitant de cet entretien téléphonique empreint d’un profond «respect mutuel», Donald Trump a, de son côté, déclaré que la Chine est «un grand et important pays» et qu’à ce titre, les deux Etats «peuvent parvenir à une coopération mutuellement bénéfique».

Ainsi, bien qu’ayant été, sur le plan commercial, de très grand rivaux et bien que le candidat à l’élection présidentielle américaine ait affirmé, durant sa campagne électorale, que Pékin qui « vole des emplois aux Etats Unis, lui a déclaré une guerre économique» ; ce à quoi le Parti Communiste Chinois l’assimilant, dans le «Global Times» à ces «extrémistes» que furent Hitler et à Mussolini qui étaient parvenus à accéder au pouvoir par le vote» avait accusé le candidat républicain de «tenir des propos racistes», voilà que, des deux côtés, on  tempère ses ardeurs et on met de l’eau dans son vin en admettant, de part et d’autre, désormais, que les deux pays partagent aussi de nombreux intérêts économiques.

Enfin, comme on le voit, le ton est, désormais, à l’apaisement même si Donald Trump n’a toujours pas dévoilé ses intentions ni en ce qui concerne le programme nucléaire de la Corée du Nord, ni à propos des ventes d’armes américaines à Taïwan ni même au titre des revendications territoriales de Pékin en mer de Chine méridionale.

Nabil El Bousaadi