Une initiative académique de haute envergure

Agadir, terre de paix et de coopération africaine

Saoudi El Amalki

L’université Ibn Zohr, à travers la faculté de lettres d’Agadir et le laboratoire du Maroc en Afrique : Histoire, Mémoire et Entourage mondial, avec la coordination d’une constellation d’intervenants africains, vient de tenir un congrès planétaire sur la thématique : «  Les arabophones en Afrique subsaharienne entre les requêtes identitaires et les questions contemporaines ». Cet événement a rassemblé 45 chercheurs représentant 18 pays subsahariens, états arabes et diverses universités nationales. C’est une première dans les annales de la recherche et la coopération du continent en matière d’affluence et qualité d’échange durant trois jours d’affilée. Les délégations africaines ont pu débattre des questions qui ont trait à l’état actuel de la langue et de la culture africaines et le rôle du Maroc dans l’arabisation des domaines ainsi que l’approche des langues africaines et la question de l’identité et d’autres problématiques qui constituent des points communs entre les différents pays d’Afrique. Ce choix est fondé sur la conscience de la similarité des contextes et de l’unité de préoccupation mutuelle, ce qui donne à la culture la contemporanéité prioritaire dans le traitement scientifique de toutes ces questions communes tant humaines que civilisationnelles. Cette initiative constitue également l’occasion de célébrer la culture arabo-islamique et ses symboles en Afrique subsaharienne et d’un pas vers la promotion des études africaines de cette institution marraine, par l’intermédiaire d’une offre scientifique diversifiée et d’une richesse épistémologique et méthodologique en direction des étudiants de l’université ayant pris d’assaut cet événement d’envergure. En effet, ce congrès survient dans la dynamisation de l’ouverture de la faculté et l’université et ses structures variées sur l’entourage régional et universel ainsi que le renforcement de partenariats Sud-Sud, tout en dédiant le contenu tel que le conçoit le Souverain en tant que choix d’excellence de développement des nations africaines de la région, d’autant plus que l’Afrique et les zones subsaharienne ont constamment constitué un horizon de recherche et un champ de prédilection dans ce sens. De même, ce congrès s’insère dans le sillage de l’adhésion de l’institution en l’accompagnement des efforts déployés dans le sens de fortification de partenariat maroco-africaine aux dimensions économiques et sociales, par l’apport scientifique et académique circonspect contribuant à la mise en place des études africaines et leur promotion de nature à consolider le cumul cognitif menant à la compréhension profonde de l’Afrique et ses sociétés et aide l’innovation de la recherche dans les racines des rapports maroco-africains, afin de constituer un piédestal cognitif pouvant orienter les intervenants dans le domaine, chose qui donne lieu à la remise en considération des rôles de l’intellectuel dans le développement des pays de la région et l’alimentation commune de leur civilisation respective. Il est à signaler que cet événement coïncide avec le 40ème anniversaire de la création de ja faculté des lettres et sciences humaines d‘Agadir qui couronne le cumul réalisé par l’établissement et les structures de recherche en termes de formation et de publication, en plus du contexte afférent aux festivités africaines de la langue arabe en tant que langue officielle de l’Union Africaine, le 22 février 2022. Le congrès a donc réalisé depuis l’annonce de sa tenue une interaction de haute teneur par les chercheurs, lors des séances de débat, au point qu’il est devenu un réel espace de réflexion sur la réalité du présent et de l’avenir des états de la région qui a débouché à sur la mise en avant d’un accord de coopération entre l’université et la faculté des lettres avec les différentes facultés, universités et centres de recherche de 18 états africains dont les résolutions saillantes s’articulent autour de la création de : « Union Africaine des Académiciens Arabes et Arabisants » qu’abrite le Maroc et qui a pour objet de mener des réflexions scientifiques sur les questions du continent, à même d’unifier les efforts des élites africaines et dynamiser les points communs des états du continents pouvant constituer un plaidoyer de la langue arabe dans la convergence. La cérémonie de signature de cet accord s’est accomplie de manière solennelle, sous la supervision du Dr Abdelaziz Bendou, président de l’université Ibn Zohr et en présence des délégations des présidents et représentants des universités de 18 pas africains ainsi qu’un parterre de journalistes. Le congrès avait procédé à sa structuration en élisant comme président de l’union, le Pr Mohamed LakhderAbdelbaki, président du centre de présidence nigériane des recherches arabes, le Pr Mohamed Nadif Youssef, ancien ministre et secrétaire des universités et instituts privés et populaires de l’Afrique, en sa qualité de président honorifique de l’union et en fin le Dr Mohamed Bouzenka, secrétaire général de l’Union. Enfin, on ne peut clore la couverture de cette grande et inédite initiative sans rendre un vibrant hommage au Dr Abdelaziz Bendou, président de l’université Ibn Zohr et Dr Mohamed Naji, doyen de la faculté des lettres d’Agadir pour la réussite de ce congrès ainsi que les  doyens et directeursdes établissements universitaire des cinq régions relevant de l’université précitée.

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